L’affaire de l’incident de l’aéroport Tunis- Carthage, survenu le 15 Mars 2021, dans laquelle sont impliqués des membres de la coalition « AL Karama » a refait surface ces derniers jours après l’arrestation de l’avocat Mehdi Zagrouba contre qui un mandat de dépôt a été émis, le 2 septembre courant, par le juge d’instruction près le tribunal militaire de Tunis.

Le comité de défense a interjeté un appel contre cette décision. Maitre Mokhtar Jemai, membre du comité, a indiqué à « JDD Tunisie » que le juge d’instruction militaire avait rejeté la demande de libération présentée par l’équipe de la défense, emprisonné depuis le 02 septembre 2021, sur le fond de l’affaire de l’aéroprt Tunis Carthage. Il est accusé d’avoir agressé le personnel de sécurité.

Selon la même source, les plaidoiries ont duré environ 9 heures, au cours desquelles plus de 30 avocats ont plaidé, réclamant la libération de leur collègue.

Pour sa part, le bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala a déclaré à JDD « qu’un mandat de dépôt a été émis de nouveau contre Mehdi Zagrouba. »

Il a ajouté: » Le refus de libération de Zagrouba est inapproprié. Son comité de défense va présenter de nouveaux des arguments. « 

De sa part, L’avocate Essia Haj Salem a déclaré à « JDD Tunisie » que toutes les vidéos du dossier condamnent les syndicats de sécurité qui ont attaqué et empêché l’avocat d’exercer ses fonctions, qui tenait à assister avec sa cliente, ce qu’il a obtenu après l’intervention du procureur de la république. En plus « Zagrouba n’a aucun lien avec la coalition al Karama », a-t-elle ajouté. Les membres de cette coalition, conduit par leur président Seifeddine Makhlouf, sont intervenus en faveur d’une dame interdite de voyage en vertu de la procédure S17 et se sont heurtés aux forces de sécurité à l’aéroport,

Haj Salem a expliqué que « la femme qui était accusée de terrorisme et son implication dans les réseaux de voyage et le « Djihad Nikah  » a été libérée après avoir été interrogée, et il s’est avéré qu’ elle n’avait aucun lien avec les charges retenues contre elle après une perquisition à son domicile et les analyses techniques de ses téléphones portables ».