Le président de la République Kais Saied a reçu, samedi soir, une délégation du Congrès américain, composée notamment des sénateurs Chris Murphy et John Ossouf.

Contrairement à ses habitudes, il s’est montré calme, serein, convaincant, voire même, chose rare, souriant.

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a assuré que les mesures exceptionnelles prises le 25 juillet 2021 entrent dans le cadre du respect total de la Constitution, contrairement aux fausses allégations. Il a insisté sur le fait que ces décisions reflètent une large volonté populaire et vise à protéger l’Etat tunisien des tentatives de destruction.

La rencontre était l’occasion pour renouveler la volonté de partenariat et de renforcement des relations historiques entre la Tunisie et les Etats-Unis d’Amérique.

C’était aussi l’occasion de confirmer que les deux pays partagent les mêmes valeurs de liberté, d’égalité et de démocratie en plus du respect des principes de droit de l’Homme, de la liberté des peuples et de leur pouvoir, du respect de la Constitution et des conventions internationales et de lutte contre la corruption. 

De son côté, le sénateur Chris Murphy, a dans un tweet, résumé l’objet de cette rencontre en trois points. Il a appelé à un retour rapide à la voie démocratique et la fin rapide de l’état d’urgence.  Il a, également, précisé que le seul intérêt des États-Unis est de faire progresser une démocratie et une économie saines pour les Tunisiens et qu’ils ( les Américains)  ne favorisent aucun parti par rapport à un autre et nous qu’ils n’ont aucun intérêt à préférer un programme de réforme plutôt qu’un autre. C’est aux Tunisiens qu’il appartient de trancher ces questions.

Kais Saied souriant

Il a, enfin, assuré que les Etats Unis continueront à soutenir une démocratie tunisienne qui réponde aux besoins du peuple tunisien et protège les libertés publiques et les droits de l’homme.

La délégation du Congrès a, également, rencontré au siège de l’ambassade américaine  quatre députés, Saida Lounissi du mouvement Ennahdha, Samira Chaouachi de Qalb Tounes, Marouane Felfel de Tahya Tounes et le député indépendant Hatem Mliki.

Selon les indiscrétions, les trois premiers ont plaidé pour un retour rapide des activités du parlement, critiquant au passage les mesures exceptionnelles prises par le président de la république.

Alors que Mliki a défendu la position du chef de l’Etat et a fait endosser à Ennahdha et ses alliés la responsabilité de la crise qui sévit depuis dix ans.