Très attendue cette manifestation contre les mesures exceptionnelles prises par le président de la république Kais Saied, n’a rassemblée, en fin de compte que quelques deux mille personnes qui ont défilé, ce dimanche, dans l’avenue Habib Bourguiba pour dénoncer « le pouvoir aux mains d’un seul homme » et appeler au retour de « la légitimité ».

Ils ont répondu aux appels de plusieurs partis politiques sont le mouvement Ennahdha et des organisations de la société civile. Ils faisaient face à d’autres manifestants qui, de leur côté, sont venus manifester leur soutien au chef de l’Etat et appeler à la dissolution du parlement.

Des barrières de sécurité ont été dressées par les policiers pour encadrer les deux groupes de manifestants et éviter des échauffourées.

Brandissant le drapeau tunisien et en clamant des slogans pour défendre la Constitution de 2014. « Constitution, liberté et dignité nationale », « la légitimité passe par le vote », ou encore « Unité, unité nationale contre le populisme ».

Ils ont scandé des slogans hostiles à Kais Saied appelant à la « fin de son régime » tandis que les forces de sécurité, déployées en masse sur l’avenue Bourguiba, filtraient le passage des habitants d’une zone à une autre.

Il est à rappeler que mercredi dernier, le président Saïed a promulgué un décret présidentiel portant sur de nouvelles mesures exceptionnelles, dont la prorogation de la suspension des activités du parlement, le maintien de la levée de l’immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du parlement et aux députés.

Il a été également décidé, la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.

Le décret stipule que «  les textes législatifs sont pris sous forme de décret-loi, ils sont promulgués par le Président de la République qui ordonne leur publication au Journal officiel de la République tunisienne, et ce, après délibération du Conseil des ministres. Lors de l’édiction de décrets-lois, il ne peut être porté atteinte aux acquis en matière de droits de l’Homme et de libertés garantis par le système juridique national et international.  en est de même pour la suspension des pouvoirs législatif et exécutif. Les textes législatifs sont pris sous forme de décret-loi, ils sont promulgués par le Président de la République qui ordonne leur publication au Journal officiel de la République tunisienne, et ce, après délibération du Conseil des ministres ».