Le Professeur Amine Slim, ancien chef de service du laboratoire de virologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis et actuel expert auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estime que la deuxième vague de l’épidémie du coronavirus devrait s’achever vers la fin du mois de février prochain.

«En Tunisie, la deuxième vague épidémique devrait s’achever vers la fin février avec l’amélioration des conditions météorologiques et la montée du mercure, étant donné que la Covid-19 est un virus météo-dépendant, comme la plupart des virus respiratoires qui commencent à sévir dès l’automne, s’épanouissent en hiver et s’affaiblissent dès le printemps», a-t-il déclaré dans un entretien accordé au « JDD ».

Nouvelles souches

L’éminent virologiste pense que les nouveaux variants du virus détectés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud seraient déjà arrivés dans nos contrées.  

«En Tunisie, nous sommes actuellement en plein rebond de la deuxième vague épidémique. Cette vague, qui ne devait initialement durer qu’entre 8 et 10 semaines, a été plus longue, en raison probablement de l’arrivée de nouvelles souches du virus», a-t-il précisé. Et d’ajouter : «Le taux de positivité des tests PCR réalisées quotidiennement sur des personnes symptomatiques varie entre 20 et  30%, et cela signifie que nous sommes encore dans la 4ème phase de l’épidémie durant laquelle le virus circule partout et devient quasiment incontrôlable». 

Réinfections inquiétantes

Le Pr. Slim a estimé qu’une troisième vague pourrait être évitée, au début de l’automne prochain, si on entame les campagnes de vaccination au printemps.  

Il a par ailleurs fait savoir que les réinfections concernent entre 5 et 10% des personnes déjà contaminées, à l’échelle mondiale.

Selon lui, ces réinfections pourraient s’expliquer par trois hypothèses : une première infection asymptomatique due à une charge virale faible qui ne procure pas suffisamment d’anticorps, des personnes souffrant d’un problème immunologique et cela est très inquiétant- des anticorps issus d’une primo-infection qui ne protègent pas contre les nouvelles souches de la Covid-19.