Deux ministres proposés dans le cadre du remaniement ministériel annoncé, samedi 16 janvier 2021, par le chef du gouvernement sont soupçonnés de corruption, a déclaré Badreddine Gammoudi, président de la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, dimanche 17 janvier.

«Deux ministres proposés dans le cadre du remaniement sont soupçonnés de corruption. Il s’agit du ministre de la Santé, Hédi Khaïri, et du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Youssef Fennira», a-t-il précisé dans une interview accordée à Radio Med.

«Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle proposé a déjà été démis de ses fonctions de directeur général au sein de ce même ministère, suite à un soupçon de conflit d’intérêts selon lequel il aurait attribué illégalement un marché à l’un de ses proches», a epliqué le député appartenant au Bloc Démocratique (opposition).  

Député du Bloc Démocratique, Gammoudi a également révélé que «des soupçons de corruption liés à la gestion de l’hôpital Farhat Hached de Sousse pèsent sur le nouveau ministre de la Santé».  

Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, avait annoncé, le 16 janvier, un remaniement ministériel touchant onze ministères, dont les portefeuilles régaliens de l’Intérieur et de la Justice. Il  a également a annoncé la suppression du ministère chargé des relations avec les instances constitutionnelles ainsi que le secrétariat d’Etat chargé des Finances.

Les nouveaux ministres ont été présentés par le locataire du palais de la Kasbah comme étant des compétences indépendantes. Les observateurs avertis ont cependant évoqués la proximité de plusieurs nouveaux arrivants avec le mouvement islamiste Ennahdha et Qalb Tounes.