Charité bien ordonnée commence par soi-même. Le gouvernement algérien a mis fin, vendredi 15 janvier 2021, au flou qui entoure la question du partage avec la Tunisie, des vaccins anti-Covid commandés par Alger.

«Si une quantité est en surplus par rapport au besoin national en vaccins, l’Algérie, comme à son accoutumée, ne ménagera aucun effort pour aider la Tunisie et d’autres pays frères dans le besoin et à accéder à leur demandes sur ce point», a souligné Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement algérien, dans un entretien accordé au site d’information Sirmanews.

En d’autres termes, l’Algérie ne partagera ses lots de vaccins avec son voisin tunisien qu’après la satisfaction de ses besoins locaux énormes, ce qui pourrait s’étaler sur l’ensemble de l’année 2021, voire plus.

Polémique…

Le porte-parole du gouvernement algérien a également indiqué que «l’Algérie est à un stade très avancé de négociations avec la Chine en vue d’obtenir des lots du vaccin contre le nouveau coronavirus», tout en rappelant que le premier lot du vaccin russe Sputnik sera réceptionné avant fin du mois de janvier en cours.

Le ministre tunisien des Affaires étrangère, Othman Jarandi, avait annoncé, il y a quelques jours, que son homologue algérien lui a promis de partager le premier lot algérien de vaccins avec la Tunisie. Cette déclaration a suscité une vive polémique aussi bien à Tunis, où des internautes ont estimé que le fait de mendier des vaccins auprès de nos voisins en dit long sur l’état de déliquescence avancé de l’Etat, qu’à Alger, où des médias ont jugé inadmissible de partager des vaccins avec d’autres pays avant la satisfaction des besoins locaux prioritaires.

Selon les observateurs, l’erreur incombe, au final, au ministre tunisien des Affaires étrangères, qui aurait pris les propos très amicaux et diplomatiques -Et ça coule de source- de son homologue algérien pour argent comptant.