Le Syndicat général des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires a lancé, ce vendredi 29 janvier, un mot d’ordre de grève pour le 3 février, en signe de protestation contre le refus des autorités de tutelle d’appliquer un accord signé le 6 octobre dernier.

Le  syndicat rattaché à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGGT), précise que cette grève concernera des activités universitaires (enseignement dans les facultés de médecine, encadrement des étudiants, soutenance des thèses et des projets de fin d’études), ainsi que les activités des soins non urgents.

Les médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires, qui avaient boycotté la rentrée universitaire, avaient annoncé le 6 octobre dernier, la suspension de leur mouvement de protestation suite à la signature d’un accord avec le ministère de la Santé publique sur la reconnaissance de leur statut d’universitaires. Parallèlement aux soins qu’ils prodiguent dans les différents centres hospitaliers universitaires (CHU), ces soignants assurent des cours dans les facultés et encadrent les étudiants.

Double tutelle

L’accord signé le 6 octobre porte sur la poursuite des travaux de la commission tripartite chargé d’élaborer un projet de double tutelle du ministère de la Santé publique et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur les médecins, les médecins dentistes et  les pharmaciens hospitalo-universitaires. La commission en question devrait achever ses travaux d’ici cinq mois.

L’accord prévoit également la publication dans un délai de trois semaines d’un décret portant sur l’alignement des médecins dentistes et des pharmaciens hospitalo-universitaires et des médecins, dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT) ainsi que le versement d’une prime d’enseignement, la révision à la hausse du montant des primes de recherche et d’encadrement et le décaissement des indemnités de la rentrée scolaire et du jury, avant le 31 décembre 2020.