Hier, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans l’avenue Habib Bourguiba de la capitale pour exprimer leur rejet de ce qu’ils appellent « le coup d’état et les mesures prises par la président de la République Kais Saied ». Composés essentiellement des militants d’Ennahdha et des partisans de la coalition al Karama, ils ont scandé de slogans hostiles au chef de l’Etat et appelé au « retour de la légitimité ». Cette légitimité signifie pour eux, la levée de l’état d’exception et le dégel du parlement.

En face d’eux, de jeunes manifestants favorables au président Saied, sont venus réclamer la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et crier leur colère contre Ennahdha et son président Rached Ghannouchi, « sources de tous les maux du pays », selon eux. Les forces de police ont du s’interposer pour éviter tout dérapage.

Fidèle à ses habitudes, la chaine qatarie al Jazeera, a transmis la manifestation hostile à Saied, en annonçant un chiffre de plusieurs milliers de manifestants. Avec un montage sournois d’images dont certaines remontent à de précédentes manifestations, elle cherchait à montrer aux téléspectateurs que la majorité des Tunisiens rejettent le mouvement du 25 juillet 2021. Cette chaine est connue pour son hostilité à la Tunisie. Elle continue à mettre de l’huile sur le feu.

Ses bureaux ont été fermés au lendemain du 25 Juillet pour des raisons qui touchent à la sûreté nationale. Hichem Méchichi, qui venait d’être limogé par Kais Saied, a été contacté par les membres de son « coussin » pour le pousser à refuser cette révocation et annoncer que son gouvernement était toujours légitime. Les journalistes d’al Jazeera devraient, alors, se rendre chez lui pour l’interviewer. Mais le scénario a été déjoué par les forces de sécurité et Méchichi avait refusé de jouer ce jeu dangereux pour le pays, annonçant qu’il « cède sa fonction à la personne qui sera désignée par le Chef de l’Etat dans le cadre de passation de pouvoir » 

Al Jazeera qui était considérée comme la CNN du monde arabe a perdu beaucoup de son audience et sa crédibilité a été fortement entamée au cours des dernières années. Malgré cela, elle continue dans ses jeux troubles pour allumer le feu là où il s’est éteint.