D’après les informations relayées par Mosaïque FM, Le bloc parlementaire du parti Qalb Tounes, a organisé, lundi 28 décembre 2020, une conférence de presse au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), pour jeter un éclairage sur l’affaire de Nabil Karoui, président du parti.

Le leader du parti Qalb Tounes Iyadh Elloumi, a indiqué que le chiffre avancé par certains, 143 millions de dinars, que Nabil Karoui aurait détournés, était ‘’complètement erroné’’, précisant que certaines parties politiques étaient ‘’derrière la diffusion de fausses nouvelles » et d’une campagne de diffamation visant le président de Qalb Tounes.

Un dossier et des chiffres falsifiés

Iyadh Elloumi a parlé de ‘’falsification du dossier du Pôle judiciaire financier’’, indiquant que le parti allait porter plainte contre les experts en charge du dossier.

‘’Le dossier sur Nabil Karoui a été modifié de manière douteuse’’, a-t-il affirmé, soulignant que celui-ci comporte de nombreuses erreurs faisant part de soupçons de manque de neutralité. Visant l’un des experts. Iyadh Elloumi a précisé ‘’qu’il n’était pas indépendant et se trouve être proche du parti Attayar’’.

‘’Avec l’arrestation de Nabil Karoui, il faut, désormais, accorder plus d’attention à l’investissement extérieur et à l’encouragement des investisseurs’’, a-t-il souligné, concluant que Qalb Tounes demeure attaché à l’indépendance de la justice.

Un mandat de dépôt contre Karoui :

Il est à souligner que l’homme d’affaires Nabil Karoui, patron de la chaîne Nessma TV et candidat à la présidentielle de 2019, a été placé, jeudi 24 décembre 2020, sous mandat de dépôt dans une affaire de blanchiment d’argent qui le poursuivait depuis 2017.

Dans les milieux politiques tunisiens, la nouvelle était attendue. Depuis plusieurs jours, il se murmurait en effet que l’arrestation de Nabil Karoui pourrait intervenir au terme de la grève des magistrats, qui vient d’être partiellement levée. Depuis août 2019, c’est la deuxième fois que le fondateur de Nessma TV, devenu homme politique en créant le parti Qalb Tounes, se retrouve, derrière les barreaux dans une affaire mêlant blanchiment d’argent et évasion fiscale, en 2017, par la plainte de l’ONG I Watch.