Parmi les problèmes dont souffre le pays, le système carcéral se trouve en haut du podium. Celui-ci est notamment considéré par les sociologues comme étant une notion, voire un critère d’évaluation quant au développement des nations. 

D’après nos confrères à Nawaat,  la coordinatrice de projets chargée de la thématique détention de la section tunisienne d’Avocats Sans Frontières (ASF), Marie-Caroline Motta avait déclaré que le nombre des prisonniers en Tunisie s’élève à 23 mille pour seulement 18 milles places. De ce fait, plein de questions s’imposent.

Pourquoi y a-t- il tant de prisonniers ?

Le système carcéral souffre depuis des lustres d’une panne générale due au système, cette machine qui garantit le bon fonctionnement de toutes les institutions de l’État.

Les lois validées par les régimes Bourguiba, Ben Ali et on passe, n’ont pas mis en avant les répercussions et les impacts qu’elles peuvent générer.

A commencer par les mécanismes de réinsertion qui sont inexistants et les maisons de correction qui sont là pour pourrir la vie à ceux qui ont déjà été pollués par leur environnement. 

Les derniers chiffres officiels font état de 150 mille crimes commis entre le 1er janvier et le 31 juillet 2019, en Tunisie, soit une moyenne d’environ 30 crimes par heure.

Avec de tels chiffres, l’Etat n’a pas bougé le petit doigt ni interagit avec l’efficacité requise, afin de décrypter le quoi du comment, se contentant de quelques discours, meetings et autres ateliers de parade, sans jamais parvenir à déchiffrer cette image qui reste indéchiffrable.

Des Solutions..

L’ex ministre de la Justice Thouraya Jeribi a pourtant affirmé, vendredi 25 juin 2020, que le recours au bracelet électronique serait bénéfique quant au renouvellement des mécanismes alternatifs afin d’alléger la surpopulation des centres de détention. 

En effet, la situation s’est avérée perturbante à l’ère de la covid-19. Pour y remédier, l’administration pénitentiaire a décidé de suspendre les visites et activités au sein des prisons et d’isoler les détenus les plus fragiles. On pourrait ajouter à cela, le matraquage des solutions  »FastFood », tel que l’application du droit de grâce, faisant étant d’une décroissance carcérale autour de -37% (Nawaat) . Tous ces feedbacks du gouvernement paraissent si rigides et tenaces à l’égard de la criminalité. Pourtant tout semble indiquer que le schéma tactique élaboré par ces hauts cadres développe une maladie silencieuse qu’on a tendance à appeler solutions. A suivre..