Le bloc parlementaire du Parti destourien libre (PDL) compte présenter une motion de censure contre le gouvernement de Hichem Mechichi, a annoncé la présidente du parti,  Abir Moussi, ce dimanche 24 janvier.

«Nous allons soumettre une motion de censure contre le gouvernement Mechichi aux autres blocs parlementaires», a-telle déclaré lors d’une journée parlementaire organisée par le bloc du PDL. Et d’ajouter : «Nous appelons également les autres blocs, les organisations et les forces démocratiques à se réunir autour d’une même table pour choisir un nouveau chef de gouvernement qui ne devrait pas être une personnalité soumise au président du mouvement Ennahdha».

La présidente du PDL a, d’autre part, accusé Hichem Mechichi de s’être allié à des «takfiristes», en allusion à la rencontre tenue, le samedi23 janvier, entre le locataire du palais de la Kasbah et des membres du bloc parlementaire de la coalition Al-Karama. Cette rencontre a porté notamment sur «le remaniement ministériel annoncé le samedi 16 janvier par Hichem Mechichi, et les moyens susceptibles de conjuguer les efforts entre le gouvernement et la coalition al-Karama au service de l’intérêt du pays», selon  le président du bloc  de la coalition Al-Karama, Seïfeddine Makhlouf.

Majorité absolue de 109 voix

Selon l’article 97 de la Constitution, une motion de censure peut être votée contre le gouvernement suite à une demande motivée, présentée au Président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)  par au moins le tiers de ses membres. La motion de censure ne peut être votée qu’à l’expiration d’un délai de quinze jours à compter de son dépôt auprès de la présidence de l’Assemblée.

Le retrait de confiance au gouvernement requiert l’approbation de la majorité absolue des membres de l’Assemblée (109 voix) et la présentation d’un candidat en remplacement du chef du gouvernement, dont la candidature doit être approuvée lors du même vote, et que le président de la République charge de former un Gouvernement, conformément aux dispositions de l’article 89.

Si la majorité indiquée n’est pas atteinte, une nouvelle motion de censure ne peut être présentée contre le gouvernement qu’à l’expiration d’un délai de six mois.