Les participants au dialogue politique inter-libyen se sont mis d’accord sur l’organisation d’un référendum pour adopter une nouvelle Constitution avant les élections législatives et présidentielles, prévues en décembre 2021, a annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères, le mercredi 20 janvier.

«La République égyptienne se  félicite de l’accord conclu entre les parties libyennes à Hurghada dans le cadre du volet constitutionnel, sous les auspices de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL)», a indiqué  le ministère dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Et d’ajouter : «L’Egypte loue les efforts qui ont conduit à l’accord sur la tenue d’un référendum sur le projet de Constitution en vue des élections libyennes prévues le 24 décembre 2021».

Le ministère a également fait savoir que «l’Egypte aspire à accueillir en février prochain la troisième et dernière phase du dialogue inter-libyen relatif au volet constitutionnel en vue de définir la feuille de route pour le référendum et les élections».

Exécutif de transition

Auparavant, les participants au dialogue politique inter-libyen, qui se déroule en Egypte, avaient approuvé le principe et le mode de désignation d’un exécutif de transition jusqu’aux élections de décembre 2021, selon un  communiqué de la MANUL.  

Réunies mi-novembre 2020 à Tunis, les différentes parties en conflit en Libye avaient conclu un accord pour l’organisation d’élections présidentielles et législatives, en vue de mettre fin à la grave crise politique qui perdure depuis de nombreuses années.

Deux autorités rivales se disputent la légitimité en Libye depuis fin 2015 : d’un côté le Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj, siégeant à Tripoli et soutenu par la Turquie et le Qatar ;  et de l’autre le gouvernement parallèle basé dans l’Est du pays et soutenu par l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l’Égypte et les Émirats arabes unis.  

Les deux camps avaient signé, en octobre 2020, un accord un accord de cessez-le-feu, pour ouvrir la voie à des pourparlers destinées à faire sortir le pays de l’ornière.