La boule de neige d’El Kamour n’arrête pas de grossir. L’Union régionale du travail de Sidi Bouzid a lancé, ce vendredi 29 janvier, un mot d’ordre de grève générale dans la région pour le 24 février prochain.

Cette décision a été prise suite à des concertations avec la section régionale la  Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), l’antenne régionale de l’Union de  l’Agriculture et de la pêche (UTAP), la section régionale de l’Ordre national des avocats  et l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat.

La grève générale vise à protester contre la marginalisation du berceau de la révolution tunisienne. Outre un manque cruel d’infrastructures de base,  Sidi Bouzid, affiche un taux de pauvreté de 31,7%, soit presque le double de la moyenne nationale, et le taux du chômage des jeunes âgés d’entre 18 et 29 ans y culmine à 45%.  

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D’autre part, l’Union régionale du travail de Siliana a annoncé le report de la grève générale, initialement p prévue le 2 février prochain au 2 mars, indiquant que cette décision a été prise en concertation avec les composantes de la société civile dans la région.  

«La question du développement, la création des emplois au profit des jeunes et la réouverture du dossier des blessés par des  tirs de chevrotine figurent parmi les principales revendications des habitants de Siliana», a déclaré le secrétaire général de l’Union régionale du travail de Siliana, Ahmed Chefai, cité par l’agence Tap. Des grèves générales ont été déjà déclenchées dans quatre gouvernorats défavorisés situés à l’intérieur du pays depuis fin novembre dernier (Béja, Kairouan Jendouba et Gafsa). D’autres grèves générales sont également prévues  à Kasserine (3 février), Sfax (18 février) et Bizerte (17 février). Cette ébullition sociale fait suite à la signature d’un accord très généreux entre le gouvernement et les jeunes chômeurs qui avaient bloqué la vanne de la station de pompage du site pétrolier El Kamour dans le désert de Tataouine