Le Syndicat tunisien des médecins libéraux (STML) a imputé l’envolée des décès à domicile dus au Covid-19, qui représentent 12% du total des décès liés à la pandémie, à l’utilisation abusive des médicaments sans prescription médicale.

«Le nombre des décès à domicile des personnes atteintes de la Covid 19 a augmenté, en raison de l’absence de sensibilisation des malades et l’utilisation des médicaments sans consultation et sans prescription médicale», a déclaré le président du syndicat, Samir Chtourou.

Le Dr. Chtourou a mis en garde les personnes présentant les symptômes évocateurs d’une infection par le SARS-Cov-2 contre l’usage des médicaments sans consultation médicale dans un établissement public ou privé, ou dans un centre de santé de base.

«L’usage de médicaments prescrits pour un autre patient Covid 19 n’est pas recommandé. Certains médicaments non adaptés ont un effet néfaste sur la santé et leur utilisation peut entrainer des aggravations et la mort», a-t-il expliqué à la tap.

Des pharmaciens enfreignent la loi

Le président du STML a, par ailleurs, dénoncé le fait que «beaucoup de pharmaciens d’officine offrent à leurs clients des traitements anti-Covid d’une manière anarchique et sans prescription médicale», rappelant que «la loi tunisienne interdit aux pharmaciens de vendre des antibiotiques sans ordonnance médicale».

Le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, avait annoncé, mi-janvier, que 12% des décès dus au Covid-19 sont survenus à domicile. Selon lui, ces taux de mortalité à domicile élevés s’expliquent par «le refus de nombreux patients de recevoir les traitements nécessaires dans les hôpitaux».