Depuis ce matin, mardi 26 janvier 2021, un cordon sécuritaire important a été déployé autour du siège de l’Assemblée des représentants du peuple, ARP, alors que se tient, au sein même de l’Hémicycle, la séance plénière consacrée au vote de confiance relatif au dernier remaniement annoncé par le chef du Gouvernement, Hichem Mechichi.

Au démarrage de la séance, plusieurs députés n’ont pas manqué de protester contre cette présence policière qualifiée par eux de « spectaculaire ».

Les députés Zied Ghanney, Samia Abbou et Mohamed Ammar, d’Attayar, se sont relayés pour rejeter l’attitude du président de l’ARP, Rached Ghannouchi qui leur a coupé la parole, à chaque fois qu’ils ont voulu parlé de la situation qui prévaut, en dehors du Parlement et ont demandé la levée de la plénière pour une durée de 30 minutes.

Le président du bloc “Tahya Tounes”, Mustapha Ben Ahmed a, de son côté, protesté contre le dispositif policier autour de l’ARP, affirmant que l’ARP est l’institution du peuple et qu’elle se trouve assiégée de part et d’autre.

Il est prévu qu'au cours de la plénière de ce mardi, 11 ministres proposés par le chef du gouvernement obtiennent la majorité requise, 109 voix, pour pouvoir faire passer le remaniement.

Selon la Constitution, dans le cas ou le membre proposé par Mechichi n’obtient pas la confiance du Parlement, le ministre en exercice restera en poste.

Intervenant, à son tour, le député d’Al Badil, Hafedh Zouari a lancé un appel “aux sages”, selon ses propres mots, pour demander le report, d’une semaine, de la séance plénière consacrée au vote de confiance. Selon lui, la priorité doit être la paix sociale et l’harmonisation des différentes positions, pour pouvoir avancer.