L’exploit est encore au RDV. La chirurgie et la médecine tunisiennes se distinguent, même si le moment n’est pas aux congratulations.

Nul n’ignore que le virus SARS-CoV-2, ou communément COVID-19, au moment où il s’empare de l’organisme de quelqu’un, peut causer des dégâts, parfois irréparables, qui conduisent, souvent au décès.

L’un de ces dangers est sans aucun doute, l’accident vasculaire cérébral, AVC, qui se traduit par un ou des caillots qui obstruent le passage et du sang et de l’oxygène aux cellules du cerveau. Scientifiquement, on l’appelle le trombus artériel, (trombose artérielle).

Impossible n’est pas tunisien…

L’opération a eu lieu à Institut national de neurologie Mongi Ben Hamida. Dr Nadia Hammami et son équipe, faisant usage d’une technique de pointe, ont réussi à enlever  ces caillots de sang à un jeune patient atteint du coronavirus. La technique est connue sous l’appellation de Trombectomie et n’a jamais été utilisée, auparavant, dans nos hôpitaux. L’équipe a commencé son travail dans l’après-midi, pour l’achever tard dans la nuit de ce lundi 18 janvier 2021, tellement l’opération était délicate.

Et tout est redevenu normal, le sang a poursuivi son bonhome de chemin, circulant normalement dans les veines du jeune homme, qui a retrouvé presque toutes ses capacités, dont celle de bouger, lui qui était paralysé avant l’opération et risquait de garder ce handicap le reste de sa vie.

Cette intervention, vient confirmer l’existence en Tunisie, et dans le secteur public, de compétences qui, grâce à une volonté inébranlable en leurs capacités à dépasser les obstacles, font des miracles. Ces miracles, on peut les voir au quotidien, si  les moyens de nos établissements publics, qui demeurent toujours le garant d’une prise en charge adéquate pour tous les citoyens, ne brillaient pas souvent par un manque flagrant.

Et c’est grâce à l’anesthésiste en neurologie, Habib Jerjir que l’intervention a été présentée au public, suite à la publication d’un post sur sa page facebook.