L’organisation non gouvernementale internationale, Amnesty International a dénoncé, mardi 19 janvier 2021, les violations commises par la police tunisienne à l’encontre des jeunes protestataires sur la base d’enregistrements vidéo.

Les émeutes n’en finissent pas

A Siliana, Kasserine, Sfax ou encore Béja, les heurts entre la police et les manifestants sont à leur quatrième jour consécutif. Par ailleurs, plusieurs arrestations ont été annoncées par le ministère de l’intérieur: plus de 630 personnes, pour violation du couvre feu, dégradation de biens publics et violence à l’égard des agents de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions. Entre barricades et jets de pierres, les émeutes ont dégénéré et se sont transformées en actes de vandalisme d’institutions publiques et privées.

La LTDH en première ligne

La Ligue nationale tunisienne des Droits de l’Homme a, de son côté, affirmé son opposition face au recours au gaz lacrymogène par les agents de police contre les citoyens. Un bon nombre d’ONGs ont suivi, à l’instar de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et le Syndicat national des journalistes tunisiens. Les organisations n’ont pas mâché leurs mots quant aux violences perpétrées par la police. “ Il faut comprendre les raisons et entendre la voix des marginalisés” ; “ Rejet absolu de toutes les opérations de pillage, de saccage et violence prouvés,” peut-on lire dans le communiqué du SNJT.