L’intérêt des Etats Unis pour les mesures d’exception annoncées par le président Kaïs Saïed ne se dément pas.  Après la visite à Tunis d’une délégation officielle conduite par le conseiller adjoint à la sécurité à la Maison Blanche Jonathan Finer et de deux sénateurs du Congrès reçus tous par le chef de l’Etat, c’est le ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi arrivé quelques heures plus têt à New York pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU, qui a rencontré la sous-secrétaire d’Etat américaine Victoria Nuland.

Selon le ministère tunisien la numéro deux du département d’état a assuré que Washington entend maintenir son soutien à l’expérience démocratique en Tunisie et est prête à renforcer la coopération à cet égard.

De même source, on indique que Nuland a souligné que « son pays entend maintenir son soutien à l’expérience démocratique en Tunisie et il est prêt à renforcer sa coopération avec elle afin de consolider l’option démocratique et de renforcer cette approche, de manière à répondre aux aspirations du peuple tunisien au développement et au bien-être. »

Pour sa part, Othman Jerandi a réitéré « l’attachement de la Tunisie aux acquis de son expérience démocratique. »

Il a affirmé que « les mesures exceptionnelles prises par le président de la République, Kaïs Saïed, le 25 juillet dernier, visent à corriger le cours de cette expérience, et que le choix de la démocratie et des libertés est irréversible. »

La situation en Libye a été en outre largement évoquée au cours de cette rencontre. A cet égard, les deux parties se sont déclarées déterminées à soutenir le processus du règlement politique en Libye et à mettre en œuvre les termes de la feuille de route issue du Forum de dialogue libyen, dont notamment l’organisation d’élections législatives et présidentielles avant le 24 décembre prochain.

Dans le même contexte, Jerandi et la sous-secrétaire d’État américaine ont souligné la nécessité du retrait rapide des combattants étrangers et des mercenaires qui se trouvent en Libye, conformément à l’accord du cessez-le-feu et aux résolutions du Conseil de sécurité.

Selon un communiqué du département des Affaires étrangères publié mardi, l’entretien a été l’occasion d’échanger les points de vue sur les principales questions régionales et internationales de l’heure. Les deux parties ont réaffirmé la volonté d’intensifier les concertations sur les questions traitées par le Conseil de sécurité de l’ONU.