La pénurie des médicaments est devenue un phénomène récurrent en Tunisie. Elle s’est aggravée au cours des dernières années sans que les autorités arrivent à la résoudre, du moins, à en réduire les effets.

Les ruptures d’approvisionnement conjoncturelles, notamment des médicaments essentiels, ont, parfois, engendré des conséquences particulièrement néfastes sur la qualité des soins et sur la santé des malades qui souffrent de certaines maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension, les troubles psychologiques.

Dans une déclaration à l’agence TAP, de lundi 20 Septembre,  le directeur général de la pharmacie centrale, Béchir Yermani, a indiqué que le stock national de médicaments disponible, actuellement, à la pharmacie centrale est satisfaisant pour un grand nombre de types de médicaments, mais insuffisant pour d’autres, étant donné que la quantité existante couvre les besoins nationaux pour une période comprise entre un et trois mois seulement.

Il a expliqué que le manque de certains médicaments est un phénomène mondial qui a touché la plupart des pays développés et qui a été aggravé par la crise du Coronavirus.
Yarmani a souligné que cette situation est, principalement, due, en Tunisie, aux difficultés rencontrées par les fabricants de produits pharmaceutiques dans l’importation de certaines matières premières en raison des perturbations que connaît le marché mondial.

Le manque de certains médicaments s’explique, en outre, selon Yarmani par le phénomène croissant de contrebande, vers des pays voisins, d’un certain nombre de médicaments à forte demande (comme l’insuline), vendus beaucoup moins chers en Tunisie, soulignant la nécessité de combattre ce phénomène préoccupant.
Il a, par ailleurs, dénoncé l’insistance de certains médecins à prescrire des médicaments non disponibles dans la pharmacie centrale, retirés du marché ou dont la fabrication a été suspendue ainsi que le refus de certains patients de prendre les génériques qui sont, a-t-il dit, tout autant efficaces que les médicaments d’origine.
Yarmani a souligné que la pharmacie centrale, dont le rôle principal est d’importer les médicaments, s’efforce de fournir tous les types de médicaments et dispose, aujourd’hui, d’un bon stock de médicaments contre les maladies chroniques.