A quelque jours de la rentrée scolaire, on assite à un branle-bas de combat dans les familles où les parents s’activent à assurer les meilleures conditions possibles pour un bon retour de leurs enfants sur les bancs de l’école. Ils font la queue devant les librairies pour acheter les fournitures scolaires ou devant les boutiques pour l’achat de nouveaux vêtements.
Ceux qui travaillent, doivent se débrouiller où placer leurs enfants qui sont en bas âge. Ils font le tour du quartier où se trouve l’école pour dénicher un jardin d’enfants ou une garderie scolaire convenables et qui respectent les mesures sanitaires et où les éducateurs sont formés pour ce genre de métier. D’où leur inquiétude.
Plus d’un millier de jardins d’enfants (1099) sont recensés par le ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des seniors: 39 jardins d’enfants contre lesquelles il y a une proposition de fermeture, 117 souffrent de plusieurs insuffisances, 129 jardins d’enfants soumis à des inspections et 814 en cours d’activité.
Les propositions de fermeture de jardins d’enfants
Dans une déclaration accordée à « JDD Tunisie », Elissa Khwaja sous-directrice à la direction générale de l’enfance a expliqué que « les causes des propositions de fermeture de certains jardins d’enfants sont principalement: la maltraitance des enfants, les conflits entre les parents et les directeurs des jardins d’enfants. Il y a des espaces anarchiques qui ne respectent pas les programmes officiels ou qui essayent d’embrigader l’enfant. Elle a précisé « qu’on n’a pas eu ce genre de cas cette année mais il est considéré comme l’une des causes des propositions de fermeture du jardin d’enfant ».
Elle a ajouté : »Pour la décision de fermeture d’un jardin d’enfant, il y a tout un processus à suivre. En effet, si la cause de la proposition de fermeture n’est pas vraiment grave ou menaçante, dans ce cas un inspecteur inspecte le jardin d’enfants et on émet des avertissements pour régulariser la situation. Mais c’est au gouverneur que revient la décision de fermeture pour les cas graves.
Toutefois, le parent peut faire partie de ce processus en cliquant, tout simplement, sur le bouton d’avis sur notre site et il peut parler de n’importe quel problème qu’il a trouvé dans le jardin d’enfants et s’il pense qu’il peut nuire à la santé ou à la psychologie de l’enfant. »
Les principales plaintes auprès des délégués de la protection de l’enfance
Les délégués de la protection de l’enfance reçoivent des plaintes, à la suite desquelles ils réagissent pour protéger la santé morale et physique de l’enfant .
Notons que selon l’article 30 de la « LOI NO. 95-92 DU 9 NOVEMBRE 1995, relative à la publication du code de la protection de l’enfant « , le délégué à la Protection de l’Enfance est chargé d’une mission d’intervention préventive dans tous les cas où il s’avère que la santé de l’enfant ou son intégrité physique ou morale est menacée ou exposée à un danger dû au milieu dans lequel il vit, ou à des activités, à des actes qu’il accomplit, ou en raison des divers mauvais traitements qu’il subit et en particulier dans les situations difficiles fixées par l’article 20 du présent code. »
Pour avoir plus de détails nous avons contacté le délégué général à la Protection de l’Enfance Mehyar Hammadi qui a affirmé qu’ « on reçoit plusieurs plaintes qui sont en relation avec les mauvais traitements des enfants non seulement dans les jardins d’enfant mais aussi dans les établissements éducatives où ils poursuivent leurs études. Malheureusement, on n’a pas fait de recensement ou publié un rapport depuis 2019 puisque les délégués se protestent suite à la négligence de leurs revendications par les autorités »