Dans un article publié lundi 30 Août 2021, le journal français « la Croix » fait part d’un courrier adressé au chef de l’État Kaïs Saïed, le 28 août par une vingtaine d’ONG « s’alarment de la fermeture de l’instance indépendante de lutte contre la corruption, ainsi que des vagues d’arrestations, de mise en résidence surveillée et d’interdiction de voyager depuis un mois . »
Tout d’abord dans l’expectative, le monde associatif tunisien ne cache plus ses inquiétudes, plus d’un mois après l’instauration le 25 juillet du régime d’exception et la concentration des pouvoirs dans les mains du président Kaïs Saïed selon la même source.
Symbole de la dérive autoritaire, l’instance indépendante de lutte contre la corruption (Inlucc) créée dans le sillage de la révolution en 2011 a fait l’objet d’un « raid sécuritaire » par le ministère de l’intérieur, selon les ONG.
L’articel a parlé , aussi, de « six autres ONG, poids lourds historiques de la société tunisienne, telle la Ligue des droits de l’homme ou l’Association des femmes démocrates, ont elles aussi manifesté leur inquiétude face aux abus qui accompagnent les mesures d’exception. »
D’après une déclaration du juriste Wahid Ferchichi, président de l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli) évoqué dans l’article « L’instance a précisément été créée pour échapper au ministère de l’intérieur, particulièrement corrompu, et le président qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille s’en remet à ce même ministère »