Home A la une L'organisation du sommet de la Francophonie sera-t-elle retirée à la Tunisie?

L’organisation du sommet de la Francophonie sera-t-elle retirée à la Tunisie?

Le Journal d’Afrique rapporte dans son édition de ce jeudi 30 Septembre, « qu’après d’âpres discussions entre Kaïs Saïed et la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, cette dernière souhaite retirer à la Tunisie l’organisation du Sommet de la francophonie prévu en novembre à Djerba ».

Ce « souhait » intervient suite à l’entretien téléphonique, hier, entre le chef de l’Etat et la secrétaire générale de l’OIF, qui compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Selon le communiqué de la présidence, cet entretien « a porté sur plusieurs questions, dont en particulier l’organisation du XVIIIe Sommet de la Francophonie ».

Louise Mushikiwabo a annoncé, à cette occasion, qu’elle effectuera une visite en Tunisie dans les prochains jours, ajoute la même source.

Initialement prévu à Tunis, les 12 et 13 Décembre 2020, le 18ème sommet de la Francophonie a été repoussé au 20 et 21 Novembre à Djerba en commun accord entre le président de la République et la secrétaire générale de l’OIF, en raison de de la crise sanitaire qui a touché tous les pays du monde et des incertitudes qui pourra net en découler.

Le choix de l’Ile de Djerba visait à donner « une impulsion nouvelle à cette destination touristique prisée au cœur de la Méditerranée ».

Comité National d’Organisation

Un Décret Gouvernemental portant création d’un Comité National d’Organisation a été promulgué le 20 mai 2019.

Présidé par le Ministre des Affaires Etrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger, le Comité National d’Organisation du XVIIIème Sommet de la Francophonie est composé des représentants de la Présidence de la République et de la Présidence du Gouvernement ainsi que des Ministres en charge de plusieurs départements.

Mais après l’élection de Kais Saied à la présidence de la République, les choses ont commencé à se gâter, malgré la volonté exprimée par le chef de l’Etat d’assurer la préparation de bonnes conditions pour l’organisation du Sommet.  

Tout dernièrement, une délégation ministérielle composée de la directrice du cabinet présidentiel, des ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, de la Santé et de l’Equipement s’est rendue le 15 septembre à Djerba (gouvernorat de Médenine), où elle s’est enquis des préparatifs du XVIIIème Sommet de la Francophonie, prévu les 20 et 21 novembre 2021, à l’île de Djerba.

Elle a été suivie par une délégation composée de 27 diplomates issus de pays francophones accrédités en Tunisie, effectue une visite de deux jours, les 16 et 17 septembre, à l’île de Djerba. Dans une déclaration à la correspondance de Tap à Médenine, l’ambassadrice du Sénégal, Ramatoulaye Ba Faye, en sa qualité de présidente du GAF (Groupe d’ambassadeurs francophones), a exprimé sa satisfaction de niveau des préparatifs constatés.

Le sommet vire au fiasco?

Or, selon le Journal d’Afrique, ce somment, vire depuis plusieurs semaines déjà au fiasco. Les appels d’offres ont été lancés par la municipalité de Houmt Souk à la fin du mois de juillet, soit moins de quatre mois avant l’événement. Un retard qui a rapidement semblé impossible à rattraper. D’autant que plusieurs autres scandales sont venus émailler la préparation de ce sommet, parmi lesquels la « disparition » de 7,5 millions d’euros. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othmane Jerandi, n’avait pas pu expliquer ce trou béant dans les caisses de l’Etat.

Dans les cercles proches du palais de Carthage, les avis sont unanimes : s’il a lancé les invitations à ses homologues lors de ses différents voyages, le président Kaïs Saïed s’est toujours montré réticent à l’idée d’accueillir un sommet qui coûte cher, dans une période marquée par une crise politique aigüe. Alors que l’ex-chef du gouvernement Hichem Mechichi avait proposé, en juin dernier, de reporter le sommet une nouvelle fois, le chef de l’Etat n’avait pas voulu en entendre parler. Pour mieux faire, ensuite, annuler le Sommet de la francophonie dont on savait que l’organisation était impossible en quelques mois ?

Lire la suite: https://lejournaldelafrique.com/lafrique-daujourdhui/tunisie-vers-une-annulation-du-sommet-de-la-francophonie/

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