Des groupes d’activistes sur internet ont lancé, samedi 2 janvier 2021, une campagne de boycott autour du paiement des vignettes-auto.

En effet, plusieurs internautes ont manifesté leur mécontentement face à l’état déplorable de certaines routes en postant des photos de chaussées défoncées.

‘’Nous ne paierons pas les vignettes tant que les routes ne sont pas réparées’’ peut-on lire dans l’un des slogans de la campagne de boycott.

Donnant-donnant

L’objectif des initiateurs du mouvement consiste à mettre fin aux fréquentes catastrophes, devenues meurtrières, sur les routes tunisiennes. 

‘’Nids de poule’’, routes mal bitumées, barrières de sécurité défoncées, outre une situation qui perdure… autant de problèmes qui restent sans solution et laissent à penser que la question dépasse les limites d’un pays mal géré et accoutumé au report de ses promesses. Le combat rationnel, voire légitime que mènent certaines personnes n’est que le fruit d’une nonchalance et l’absence d’actions concrètes. Un ‘’Donnant-donnant’’ entre l’Etat et le peuple est la seule issue pour un bon nombre de citoyens, si ce n’est l’unique ‘’voie’’ vers l’amélioration de l’infrastructure routière.

A Partir de 2021, toute personne, physique ou morale, ne pourra payer la taxe de circulation d’un véhicule que si elle présente une déclaration d’impôts sur le revenu ou sur l’activité de la société.

Budget du Ministère de l’équipement

En haut de la pyramide, le budget du ministère de l’équipement a été fixée à 1.735 milliard de dinars millions soit 527 millions d’euros, une somme émise pour l’entretien, entre autres, d’une centaine de kilomètres de routes sachant que les projets à réaliser nécessitent, bien ‘’évidemment’’, des siècles de travail

Par ailleurs, on prévoit pour 2021, la maintenance périodique des ponts et l’entretien de 485 km de routes classées et de 470 km de pistes rurales pour le montant timide de 207 millions de dinars.

Les meetings et les conférences de presse de certains politiques s’enchaînent mais n’aboutissent à rien, les preuves se trouvent ailleurs que dans les salons de réunions. Les images publiées par un bon nombre de citoyens sur les réseaux sociaux n’est que la face visible de l’iceberg, car si chacun a le temps de dénoncer les sombres réalités de son quartier, on n’aurait jamais le temps pour respirer.