Les autorités algériennes ont décidé, le 23 février, de fermer leurs frontières avec la Tunisie et de suspendre la livraison des autorisations de passage spéciales, suite à l’apparition du nouveau variant « Sars-cov-2 » sous nos cieux.

Une publication sur la page Facebook du ministère des Affaires étrangères instruit qu’après avoir consulté les autorités algériennes, cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Elle souligne que la Tunisie n’est pas le seul pays concerné par la décision des autorités algériennes. Cette dernière s’applique également à tous les pays partageant des frontières avec l’Algérie.

Le point sur la nouvelle souche du coronavirus observée en Tunisie

Rappelons que pendant la période allant du 22 janvier jusqu’au 22 mars 2021, la courbe d’évolution épidémiologique a chuté en Tunisie. Mais la a saisi une frange de Tunisiens suite au décès d’un patient, samedi 20 février, par la nouvelle souche du coronavirus.

Le variant tunisien du Covid-19 a été identifié chez un patient de 70 ans qui a trouvé la mort et chez un jeune de 17 ans ayant chopé le même virus, mais qui s’en en est bien rétabli.

Selon les dernières informations, la personne décédée souffre de maladies chroniques (diabète, hypertension et cœur). Le directeur de l’institut pasteur, Hechmi Louzir à déclaré à l’agence TAP que « rien ne prouve que le patient âgé soit mort à cause de la nouvelle souche du coronavirus. »

Le scénario britannique terrifie les Tunisiens

L’organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre la propagation rapide de la nouvelle souche « SARS-Cov-2 », vu le nombre de cas recensé au Danemark, aux Pays-Bas et en Australie. Plusieurs pays ont suspendu leurs liaisons aériennes avec le Royaume Uni afin de stopper la propagation de ce nouveau variant à travers le monde.

L’angoisse sévit auprès d’une frange de Tunisiens terrifiés par l’idée de voir se propager la nouvelle souche sous nos cieux.

Dans cette optique, M. Louzir a rassuré nos concitoyens, dans une déclaration donnée au journal du dimanche (JDD). Il a affirmé que « la nouvelle variante « Sars-Cov-2 » est différente de celle détectée en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud, et ce au niveau du séquençage génique.

Il a par ailleurs déclaré que les tests effectués en laboratoire prouvent que le variant tunisien représente des variables génétiques semblable aux souches détectées à l’échelle internationale, et en sont différent au niveau du séquençage génique.     

Recherches sont en cours

Les responsables travaillant dans le secteur de la santé en Tunisie n’ont pas encore tranché sur la virulence et la vitesse de propagation de cette nouvelle souche. M. Louzir a fait savoir lors d’une conférence de presse tenue samedi 20 février que le diagnostic génétique se poursuit toujours selon les normes scientifiques. « Les modifications génétiques n’ont pas encore prouvé un risque spécifique à la vitesse de la propagation du virus » a-t-il soutenu

De côté, le Directeur général de la Santé, Fayçal Ben Salah, a déclaré que les résultats du changement génétique sont rassurants en termes de vitesse de propagation.

Au-delà des spécificités de ce nouveau variant, sa vitesse de propagation et ses symptômes, on est en droit de s’interroger si cette nouvelle souche du SARS-Cov-2 neutralise le vaccin approuvé. Question à suivre !

Linda Megdiche