Maîtres du jeu et réalistes, les Tunisiens prennent seuls la tête du Groupe C après une première journée parfaitement négociée à Rabat.
Mission accomplie pour les Aigles de Carthage. Dans l’enceinte du Stade Olympique de Rabat, la Tunisie a parfaitement lancé sa campagne pour la CAN 2025 en dominant l’Ouganda (3-1), hier soir. Un score qui reflète une large domination et qui permet à la sélection de Jalel Kadri de poser ses valises à la première place du groupe, devant le Nigeria tenu en échec plus tôt.
Une entame en trombe et une maîtrise incontestable
Dès le coup d’envoi, les hommes de Kadri ont appliqué le script écrit en amont : un pressing haut, une circulation rapide du ballon et une recherche permanente des intervalles. La prédiction d’un match déséquilibré s’est vite concrétisée. Hannibal Mejbri et Ellyes Skhiri, cités comme clés avant le match, ont effectivement régné au milieu, coupant les rares tentatives ougandaises et alimentant sans cesse un trio offensif mobile.
Le premier but, arrivé relativement tôt, a libéré l’équipe. Sur une combinaison rapide côté droit, le ballon a trouvé Elias Achouri dans la surface. L’ailier de Copenhague, signalé comme l’un des hommes en forme, a confirmé son statut en ouvrant le score d’une frappe ajustée. La Tunisie a alors géré le rythme, contrôlant possession et espace, avant d’alourdir la marque avant la pause grâce à une tête puissante de Youssef Msakni sur corner, mettant en lumière la fragilité ougandaise sur les balles arrêtées.
Une réaction attendue et une réponse immédiate
L’Ouganda, poussé par l’honneur, est sorti avec de meilleures intentions en seconde période. Plus agressif, le bloc ougandais a réussi à créer du désordre et à réduire le score sur un corner mal négocié par la défense tunisienne, rappelant que le « clean sheet » absolu est toujours une quête difficile. Ce but contre son camp a légèrement troublé les esprits pendant quelques minutes.
Mais la force de cette équipe tunisienne a été de répondre immédiatement. Loin de se replier, les Aigles ont redoublé d’efforts et scellé le match quelques minutes plus tard par Seifeddine Jaziri, venu conclure une action collective brillante. Cette capacité à réagir à un moment délicat est un signe extrêmement positif.
Analyse et perspectives
Sur le plan tactique, la promesse a été tenue. La défense, emmenée par un Montassar Talbi très solide, n’a laissé que peu de portes ouvertes. Le seul but encaissé est le fruit d’une erreur collective ponctuelle plus que d’une faille exploitée. L’animation offensive, avec des mouvements constants d’Achouri, de Msakni et de Jaziri, a constamment déstabilisé une défense ougandaise prévisible.
Points positifs :
- Maîtrise collective et gestion sereine du match.
- Efficacité offensive (3 buts sur occasions claires).
- Réaction forte après le but ougandais.
- Le retour en forme et décisif d’un cadre comme Youssef Msakni.
Points à surveiller :
- Une légère baisse de concentration en début de seconde période, sanctionnée.
- La fin de la série de matches sans but encaissé, mais en match officiel de CAN, l’essentiel était ailleurs.
Verdict du journaliste :
C’est un départ idéal. Cette victoire (3-1) face à une équipe qui voulait être accrocheuse envoie un message clair au Groupe C et au reste du continent : la Tunisie est là pour jouer les premiers rôles. Elle a montré qu’elle possédait à la fois le talent pour créer le jeu et le mental pour gérer les coups durs. L’objectif des trois points est rempli, la différence de buts est positive. Tous les regards se tournent maintenant vers le choc face au Nigeria, qui promet d’être d’une tout autre intensité. La machine est lancée, et elle roule bien.







