Le Groupe de la Banque africaine de développement vient de procéder à la nomination de directeurs généraux pour les régions de l’Afrique de l’Est, centrale et australe et des directeurs généraux adjoints pour les régions de l’Afrique de l’Est, centrale, du Nord, australe et de l’Afrique de l’Ouest.

Et encore une fois, l’étendard tunisien flotte très haut, grâce à une Tunisienne, Leïla Farah Mokaddem, une professionnelle de la finance.

Une chevronnée de la finance internationale

Leïla Farah Mokaddem vient d’accéder au poste de directrice générale pour l’Afrique australe et fait, désormais, partie du staff de la Banque africaine de développement, BAD. De par ses nouvelles fonctions, la Tunisienne mènera, de main de maître, le dialogue et les opérations de la Banque, dans les pays concernés.

Leïla Farah Mokaddem est une professionnelle expérimentée qui a fait ses preuves dans le domaine de la finance internationale. Elle a, à son actif, plus de 25 ans d’expérience au sein de banques multilatérales de développement et d’institutions internationales.

Diplômée en finance de l’Institut des hautes études commerciales (HEC) de Carthage, elle détient, aussi, un master en commerce international de l’Institut supérieur de gestion de Tunisie.

C’est en 2002 que Leîla Mokaddem a rallié la BAD. Ayant fait ses preuves, elle est nommée en 2017, cheffe de bureau-pays au Maroc. De 2004 à 2017, elle a été représentante résidente de la Banque en Égypte et représentante résidente régionale à Dakar, au Sénégal.

A l’origine de solutions financières innovantes pour l’Afrique

Compétente mais aussi ambitieuse, Leïla Mokadem a gravi les échelons grâce à son sérieux et sa clairvoyance, mais aussi,  à sa détermination à aller, toujours, de l’avant.  En retour, ses efforts ont été récompensés : elle a occupé le poste de cheffe de division des Institutions financières au département du Secteur privé au siège de la BAD, où elle a conçu des solutions financières innovantes pour l’Afrique, notamment le Fonds de garantie des PME africaines, l’Initiative de financement du commerce de la Banque africaine de développement et l’Initiative pour les femmes entrepreneures.

 Et ce n’est pas guère facile, Leïla a, aussi,  géré un portefeuille d’investissement s’élevant à plusieurs milliards de dollars dans plus de 35 pays africains, en particulier dans le secteur privé, les infrastructures et le secteur des services financiers. Leïla a également été membre du conseil d’administration de la Banque de développement de l’Afrique de l’Ouest (BOAD) et d’Advans Holding (microfinance). Elle est actuellement membre suppléante du Conseil d’administration d’Afreximbank.

Au FMI et au ministère tunisien de l’Economie

Leïla a, aussi, été conseillère fiscale au Fonds monétaire international (FMI), d’août 1996 à décembre 1999. Elle a commencé sa carrière au ministère tunisien de l’Économie.

Réagissant à sa nomination, elle a déclaré : c’est une excellente occasion de travailler sous le leadership du président Adesina, afin de soutenir sa vision et la mise en œuvre de l’agenda de développement de l’Afrique tout en renforçant l’engagement de la Banque dans la région Afrique australe.

De son côté, le président de la BAD, Akinwumi Adesina a déclaré : dans le cadre de mon deuxième mandat en tant que président de la Banque, j’accorde la priorité au soutien, à la stabilisation et au renforcement des économies africaines afin qu’elles se remettent sur une trajectoire plus dynamique de croissance et de résilience économiques. Leïla soutiendra ma vision et ma volonté de renforcer l’impact des opérations et de l’appui consultatif de la Banque sur le développement dans la région de l’Afrique australe. C’est une professionnelle très respectée, qui a un solide parcours dans la gestion des engagements stratégiques de la Banque dans nos pays membres régionaux.