Par : Kamel Zaiem

Ça bouge, enfin, du côté du palais de Carthage, et on s’attend à une imminente annonce de la composition du nouveau gouvernement.

Depuis la nomination de Najla Bouden le 29 septembre dernier, aucun signe d’empressement n’était visible du côté du président de la République comme celui de Dar Dhiafa où la future cheffe du gouvernement se rend quotidiennement pour examiner, consulter et établir les contacts nécessaires avec les compétences susceptibles de faire partie de son équipe.

C’est dans les prochaines heures

Et il a fallu un coup de pouce « involontaire » des opposants à Saïed pour faire bouger les choses. Depuis trois jours, on ne cesse de parler du très probable désistement de Mme Bouden qui s’apprêtait à jeter l’éponge, découragée par une entente qui laisse à désirer avec Kaïs Saïed et des désaccords à propos de quelques noms rejetés par le proche entourage de Saïed au palais. On avance même que certains candidats ont semé le doute avec des dossiers douteux qui ont attiré l’attention de l’INLUCC et laissé dégager des relents qui interpellent.

Najla Bouden est toujours là

Le président de la République, sûrement gêné par ces coups d’intox, a vite fait d’appeler Najla Bouden pour une réunion qui a doublement servi puisqu’elle a permis de mettre fin aux méchantes rumeurs d’un côté et a poussé le Président à révéler que le futur gouvernement sera annoncé dans les heures qui viennent d’un autre côté.

Ce qui impressionne dans tout ce qui s’est passé, c’est le réveil de certains anciens ministres et hauts responsables du temps de la troïka qu’on croyait définitivement retirés de la vie politique après avoir contribué « honorablement » à la destruction du pays et à y implanter le fameux réseau terroriste qui a lâchement assassiné Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

Maudits desseins

Or, ces mercenaires, poussés par leurs habituels commanditaires, ont subitement mis fin à leur hibernation pour venir se mêler à la campagne menée contre Kaïs Saïed et y contribuer aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.

On aurait compris et pourquoi pas adopté leurs thèses et leur vision des choses s’il s’agissait d’une critique objective et propre. Or, de jour en jour, on ne fait que découvrir leurs réels desseins puisqu’ils persistent encore à servir les islamistes d’Ennahdha qui, eux, préfèrent opérer de loin et laisser le travail sur terrain à leurs vilains serviteurs.

Du coup, ce sont les traitres du CPR qui ont pris les choses en main sous la houlette de leur chef de file Moncef Marzouki. Ce dernier, accompagné de Mohamed Ben Salem, Oussama Khelifi  et Sihem Badi, a été l’animateur-clown du manège organisé ce samedi à Paris pour inciter la France à intervenir en Tunisie et à couper les ponts avec Saïed. Ça rappelle un peu l’appel du nahdhaoui radhwan Masmoudi qui, à Washington, a fortement prié les Américains de suspendre leur aide médicale à la Tunisie (vaccins et respirateurs) ! Eh oui, ces ennemis de la Tunisie n’hésitent pas à laisser mourir des âmes innocentes, rien que pour reprendre le pouvoir.

Sihem Badi, Mohamed Ben Salem et Oussama Khlifi étaient bien de la fête !

Le Sommet de la Francophonie visé

Pour leur part, Abdelwaheb Maater et Mehdi Mabrouk se sont mis à l’œuvre, en compagnie d’autres maudits perturbateurs, pour déclarer la guerre au « putsch » de Saïed. Le premier s’est même permis de révéler que le président de la République va pousser Najla Bouden à se désister pour nommer, à sa place, Nadia Akacha, la directrice du cabinet présidentiel.

C’est dire que les détracteurs du président de la République ont la peau dure et insistent à faire de la résistance et à jouer les prolongations dans l’espoir d’inverser la tendance, quitte à faire encore mal à ce pays et à le livrer à des forces extérieures prêtes à déboulonner Saïed, un président élu par une écrasante majorité de son peuple (près de 3 millions de voix) pour faire plaisir à un ancien président provisoire arrivé au Parlement avec seulement sept mille voix !

De même, Marzouki, l’homme des missions sales, et les siens, aussi bien à l’étranger qu’en Tunisie, font de leur mieux pour gâcher la fête de la francophonie prévue en Tunisie. Leur campagne consiste à donner la pire image possible de l’actuel président pour pousser l’Etat français à annuler l’organisation du Sommet de la francophonie prévu à Djerba au mois de novembre 2021 et le transférer ailleurs.

La Tunisie n’appartiendra qu’aux Tunisiens

C’est dire que le cadre est planté pour ces traitres. Alors qu’ils doivent rendre des comptes sur leurs crimes et dérapages durant de longues années, voilà qu’ils s’entêtent à récidiver sans les moindres scrupules.

Fort heureusement qu’aujourd’hui, les masques sont tombés et l’heure des comptes a bien sonné pour ces malfaiteurs. Leur ultime combat s’annonce déjà perdu et la danse du coq égorgé ne va les mener nulle part car, qu’ils le veuillent ou pas, la Tunisie n’appartient qu’aux Tunisiens, les vrais. Les traitres n’y font jamais long feu.

K.Z.