Inutile de le répéter à chaque fois, tous les témoins sont au rouge : l’économie est exsangue, les caisses sont vides, le taux d’endettement frôle les 100%…en plus des déficits de toutes les balances.
C’est ainsi que selon l’Observatoire national de l’agriculture, le déficit de la balance commerciale alimentaire a quasiment triplé, atteignant 1556,3 millions de dinars (MD), durant les neuf premiers mois de l’année 2021, contre 546,4 MD, à fin septembre 2020.
D’après les derniers chiffres, publiés mercredi par l’Onagri, cette aggravation s’est répercutée sur le taux de couverture qui a chuté de 87,1% en 2020, à 67,2% en 2021.En termes de valeurs, les exportations alimentaires ont enregistré une baisse de 13,3%, alors que les importations ont augmenté de 12,3%. Ce déficit résulte, essentiellement, de l’accroissement du rythme des importations des céréales (+18,3%), d’une part et de la baisse des exportations de l’huile d’olive (-31,2%) d’autre part.
A cela s’ajoute la hausse des prix à l’importation des céréales, de 13% pour le blé dur, de 25,3% pour le blé tendre, de 30,5% pour l’orge et de 51,1% pour le maïs. De même, il y a un renchérissement du lait et dérivés (+16,7%), des huiles végétales (+32,7%) et du sucre (+7,5%),L’Observatoire a fait état, néanmoins, d’une nette amélioration du prix moyen à l’exportation de l’huile d’olive (8,17 DT/kg), enregistrant une hausse de 40,5% par rapport à l’année précédente.
Idem pour les tomates dont les prix ont évolué de 12% par rapport à la même période de l’année précédente. A contrario, ceux des dattes, des produits de la pêche et des agrumes ont baissé respectivement de 12,4%, 8,3% et de 6,6%.