Kais Saied, par ci, Kais Saied par là. On le voit partout. Il reçoit, il s’exprime et décide. Seul est sans nul autre pareil. C’est l’effet 25 Juillet qui changé complètent la donne et transformé le pessimisme noir en un optimisme béat. A l’annonce des mesures exceptionnelles qui concernent notamment le gel des activités du parlement, la levée de l’immunité des députés et  le limogeage du chef du gouvernement,  les Tunisiens sont descendus dans la rue pour clamer leur joie et leur soulagement. La chape de plomb qui pesait sur les têtes a été enlevée. Un grand ouf !

L’effet Kais Saied se traduit dans les sondages d’opinions. Le dernier en date est celui réalisé par Sigma Conseil et publié ce mardi 17 Août dans le journal le Maghreb. Près de 95% (94,9%) des personnes sondées soutiennent le président de la république. Un taux qu’aucune personnalité n’a politique n’a obtenu depuis 2011. Il faudrait remonter à l’ère Ben Ali pour retrouver un tel chiffre. Alors que 77,1% considèrent que la Tunisie est sur la bonne voie.

Mais pas seulement cela, puisque Kais Saied pourrait être largement élu, haut la main, dès le premier tour si le scrutin présidentiel avait lieu ces jours-ci avec 91,9% des voix. Laissant des miettes  à Abir Moussi(2%) Safi Said( 1,4%), Nabil Karoui(1,3%) et Moncef Marzouki( 1,2%).

Même son parti, qui n’existe pas encore, pourrait obtenir 20% des votes et ne se trouve devancé que par le Parti destourien libre qui se maintient toujours en tête avec 30% des intentions de vote, perdant dans la foulée plus de 6 points par rapport aux derniers sondages. Mais c’est le mouvement Ennahdha qui fait les frais de l’effet Saied. Il est réduit à une portion un peu congrue ne récoltant que 10% seulement, perdant ainsi plus de 50% des intentions de vote, suivi de Qalb Tounes( 7,8%) et du Courant démocrate(5,8).