Depuis l’annonce de l’état d’exception par le président Kaïs Saïed, l e25 Juillet, et la publication du décret 117 du 22 Septembre relatif aux mesures exceptionnelles, plusieurs voix commencent à s’élever pour attirer l’attention sur de possibles restrictions des libertés.

D’ailleurs, plusieurs personnalités dont notamment l’ancien président l’INLUUC Chawki Tabib et les deux anciens ministres Anouar Maarouf et Riadh Mouakher ont été placées en résidence surveillée par le chargé de la gestion du ministère de l’intérieur. Il sont vu leur recours rejetés par le premier président du Tribunal administratif.

L’arrestation du journaliste Ameur Ayed de la chaine Zitouna et son emprisonnement en vertu d’un mandat de dépôt émis à son encontre par le juge d’instruction près le Tribunal militaire de Tunis, a sonné comme une chasse aux gens des médias.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a, dans un communiqué rendu public, exprimé ses craintes d’un recul des libertés et des droits humains en Tunisie. Il a estimé que le jugement de civils par des tribunaux militaires suscite, aujourd’hui, de nombreuses inquiétudes.

Le SNJT a tenu le président de la République pour « responsable de tout recul des libertés publiques et individuelles », l’appelant à honorer ses engagements antérieurs pour garantir les droits, prévus par la Constitution.

Il a indiqué qu’il  » suit avec une grande inquiétude la détérioration de l’état des libertés dans notre pays, et la multiplication des poursuites judiciaires militaires, pour des publications ou expression d’opinion.

« Ces poursuites risquent de saper les acquis de la révolution, les fondements de l’Etat civil et les valeurs de démocratie, de pluralisme et de diversité », avertit le syndicat.

Par ailleurs, le Syndicat des journalistes a dit rejeter tout procès militaire contre des civils sur fond de publications, positions, ou encore d’expression d’opinions, considérant cela comme un coup dur porté à la démocratie et aux droits humains.