Le syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a publié, jeudi 11 mars 2021, un communiqué dénonçant les agressions commises contre les journalistes en marge du sit-in du parti destourien libre (PDL) devant le siège de l’association Union Internationale des Savants Musulmans (UISM) et de sa dispersion par les forces de l’ordre dans la nuit du mercredi 11 mars 2021.
Les journalistes encore et toujours la cible des sécuritaires
Plusieurs journalistes ont été la cible d’agressions verbales et physiques commises par des policiers lors de la dispersion du sit-in du PDL à l’avenue Habib Bourguiba.
Le communiqué du SNJT cite les multiples agressions contre les journalistes de terrain dont celle commise contre notre confrère de radio Mosaïque FM, Houcem Bouhali, qui a été physiquement agressé par les policiers après avoir refusé leur demande de ne pas filmer l’opération de dispersion du sit-in. La caméra du reporter de la chaîne El Hiwar Ettounsi a été endommagée après avoir été bousculé par les forces de l’ordre.
Les journalistes pris à partie par les deux camps
Le communiqué du SNJT dénombre aussi les agressions contre les journalistes commises par les deux camps, à savoir les sympathisants du PDL et ceux du camp adverse.
La correspondante de la chaîne allemande Deutsche Welle, Mabrouka Kedhir, a été agressée à deux reprises par des sympathisants d’Ennahdha et de la coalition « Karama » qui lui ont arraché son smartphone l’empêchant ainsi d’accomplir son travail.
Dans le même contexte, un ancien député du CPR a agressé verbalement le journaliste de la radio Jawhara FM, Maher Seghaïer, après avoir réclamé sa carte de presse.
Le SNJT condamne aussi le refus de la présidente du PDL d’accorder une déclaration à l’équipe de la radio Diwan FM qui s’est retrouvée en mauvaise posture parmi les sympathisants du parti.
Un pas en arrière dans la collaboration entre ministère et l’Intérieur et le SNJT
Le SNJT dénonce dans son communiqué la multiplication des agressions commises par les forces de l’ordre contre les journalistes et les multiples tentatives visant à les empêcher de travailler correctement sur le terrain. Ces faits pourront entraver la collaboration en cours depuis 2017 entre les journalistes et le ministère de l’Intérieur selon le SNJT.