La stratégie du président tunisien qui s’est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet se fait attendre, le pays n’ayant toujours pas de gouvernement en dépit des multiples appels au retour à un fonctionnement normal des institutions, y compris à l’international et notamment de la France; C’est ainsi que l’AFP a commencé son article publié par le point.
Rappelons que la suspension des fonctions du Parlement et le limogeage du chef du gouvernement Hichem Mechichi font partie des mesures prises par le président de la République Kais Saied le 25 Juillet 2021.
Selon la même source, Plusieurs noms de possible chef de gouvernement ont circulé, notamment celui du gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, un ex-cadre de la Banque mondiale.
Il a également été question de l’ex-ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, cadre de la campagne du président en 2019, qui a été écarté du gouvernement début 2020 sous pression du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, principal adversaire de Saied.
Mais aucune nomination ne s’est concrétisée, la presse tunisienne spéculant sur de possibles refus des candidats pressentis.
Il est à noter que, La prise de pouvoir de M. Saied intervient en pleine négociation avec le Fonds monétaire international. Confrontée à d’importants remboursements de dettes, la Tunisie cherche à obtenir un quatrième prêt en dix ans, en contrepartie de réformes socialement douloureuses, selon cet article.
Citant le général de Gaulle, M. Saied a déclaré qu’il n’avait plus « l’âge » de devenir un dictateur, assurant que les arrestations menées ne concernaient que des personnes déjà poursuivies par la justice. »Un certain nombre de députés avait des affaires en justice et s’appuyait sur leur immunité pour se protéger », indique à l’AFP Aymen Bensallah, analyste chez Bawsala, ONG de suivi du Parlement.
« Mais on manque encore d’informations sur la question des arrestations », dit-il.Purge ou opération mains propres ? « Nettoyer c’est nécessaire. Diaboliser ce serait désastreux », résume le quotidien francophone Le Temps dans un éditorial.