Le Parti Destourien Libre (PDL) a organisé, samedi, place de la Kasbah à Tunis, un rassemblement de protestation pour demander la dissolution du Parlement et la tenue d’élections anticipées dans les plus brefs délais.
Des centaines de partisans du PDL ont exprimé leur » rejet total » du » laxisme dans le jugement des Frères Musulmans d’Ennahdha, qui leur permet de se réorganiser et de resserrer les rangs » et dénoncé la politique du président de la République Kaïs Saïed face à » l’un des plus importants dossiers nationaux « .
Ils ont appelé à » démanteler la pieuvre associative et politique des Frères Musulmans (Ennahdha), geler ses comptes bancaires, remettre ses dossiers à la commission nationale antiterroriste et tarir les sources de financement étranger des associations actives à des fins politiques « .
La présidente du PDL Abir Moussi a affirmé que » la Tunisie ne sera plus un jeu entre les parties politiques qui étaient au pouvoir et ont toutes contribué à détruire l’Etat et l’économie nationale et à affamer le peuple « .
Elle a insisté sur la nécessité de mettre un terme à » cette situation floue sous prétexte de mesures exceptionnelles « , soulignant l’impératif de dissoudre le Parlement, fixer une date pour des législatives anticipées et assainir le climat électoral.
Moussi a, en outre, critiqué » le mouvement du 25 juillet » qu’elle a qualifié de » pieuvre fictive sans existence juridique » et d’ « escroquerie », ajoutant qu’il « utilise le nom d’un parti candidat aux élections de 2019 et fait croire aux jeunes qu’il est contre les partis politiques ».
S’agissant de la loi de finances complémentaire, Moussi a rappelé que le bloc PDL au Parlement gelé l’avait rejeté et boycotté les discussions en commissions » étant donné que c’est un projet destiné à affamer davantage la population et à hypothéquer les Tunisiens « .
Elle a fait porter au président de la République la responsabilité en l’accusant d’avoir » adhéré au système initié par les Frères (Ennahdha) en l’achevant avec cette loi complémentaire qui ne présente aucune solution à la crise financière « .
Evoquant la loi n°2020-38 relative à l’emploi des diplômés au chômage, Moussi a considéré que le président de la République a promulgué cette loi et doit en assumer la responsabilité.