Facebook a annoncé le 12 Février l’étendue du déploiement de fonctionnalités de sécurité renforcée permettant aux personnes travaillant dans les médias en Égypte, Afrique du Sud, Nigéria, Kenya et dans d’autres pays du monde de s’inscrire en tant que journalistes et les protéger contre les intimidations en ligne.
Facebook met à la disposition des journalistes travaillant dans ces pays une myriade d’avantages notamment la protection de leurs profils mais aussi des outils et des fonctionnalités conçus pour aider les journalistes dans leur travail. Le géant américain a également offert aux journalistes la possibilité d’étendre cette protection à leurs comptes Instagram associés à leurs comptes Facebook.
Pour s’inscrire en tant que journaliste, les professionnels des médias doivent être en mesure de confirmer leur affiliation à une institution médiatique inscrite en tant que société des médias et d’actualité sur Facebook. Ils doivent soumettre 5 articles d’information en ligne dont ils sont auteurs ou contributeurs, en soumettant un lien hypertexte vers leur biographie sur le site Web du Media concerné ou en envoyant des documents qui attestent l’appartenance à un média d’actualité enregistré en tant que Page d’actualités sur Facebook.
Les journalistes qui sont enregistrés à ce programme de Facebook peuvent facilement obtenir le badge de vérification bleu, label de confiance et d’authenticité du géant réseau social. Ils ont aussi l’accès à l’outil CrowdTangle Search pour faciliter leur travail.
Désormais, Facebook propose cette fonctionnalité aux journalistes résidents aux États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Suède, Allemagne, France, Irlande, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Finlande, Danemark, Norvège, Nouvelle-Zélande, Singapour, Malaisie, Inde, Philippines, Mexique, Brésil, Chili, Colombie, Argentine, Pérou, Équateur, Irak, Yémen, Libye, Syrie, Liban, Palestine, Jordanie, Égypte, Afrique du Sud et Kenya.
Les journalistes sont exposés aux cyberintimidations
En raison de la nature de leur travail, les journalistes sont exposés aux menaces mettant leur vie privée et leur sécurité en péril. Ils sont souvent victimes de cyberintimidation et de piratage à l’instar des dizaines de journalistes d’Al Jazeera qui ont été piratés à l’aide d’un logiciel espion de la société israélienne NSO Group.
Dans une enquête menée sur la violence en ligne contre les femmes journalistes par l’UNESCO en 2018, Facebook a été classé comme la moins sûre des cinq principales plateformes sociales utilisées par les femmes participantes, la majorité des journalistes interrogées déclarent que Facebook est « très dangereux » par rapport à Twitter.
Ces résultats ont soulevé également de nouvelles questions troublantes sur la vulnérabilité des journalistes présents sur la sphère web.
A travers ce programme, Facebook déploie de fonctionnalités de sécurité qui contribueront davantage à la protection des profils de journalistes sur Facebook.
Facebook veut blanchir son image
Certains spécialistes voient que Facebook essaie de soigner son image après avoir été accusé, à plusieurs reprises, de faire baisser les revenus publicitaires des médias en ligne. Dans ce contexte l’Australie a réalisé le Vendredi 12 Février des avancées au niveau de l’introduction d’une loi obligeant les géants du web, notamment Facebook et Google, à rémunérer les médias pour la diffusion de l’actualité sur leurs plateformes.
Une étude australienne a confirmé que pour chaque 100 dollars dépensés en termes de publicité en ligne, Google encaisse 53 dollars contre 28 dollars pour Facebook tandis que les autres médias numériques reçoivent le reste.
Cette démarche survient à l’heure où Le COVID-19 a fait chuter d’une manière drastique les revenus publicitaires des médias en ligne. Cette initiative australienne a été vivement encouragée par l’Union Européenne.