Selon un communiqué publié par le ministère de l’intérieur ce mercredi, le 11 Aout 2021, et plus précisément à 7.54 du matin , 177 incendies ont été maitrisées .
Hier, le gouvernorat de Jendouba a été le théâtre de plusieurs incendies simultanés qui se sont considérablement étendus dans de nombreuses zones, dont les plus importantes se trouvent dans les délégations de Ghardamaou, Fernana et Ain Draham, villes limitrophes de l’Algérie. Ils ont nécessité une intervention intensive et acharnée de la protection civile et de la direction des forêts afin de les contrôler et tenter de sauver les habitants.
Dans ce contexte, le directeur régional de la protection civile à Jendouba, le colonel Adel Abidi, a confirmé au JDD Tunisie, ce mercredi 11 août 2021, que « plusieurs incendies se sont déclarés simultanément dans ces délégations, dans la journée de mardi, vers 12h30. 10 août 2021.
Abidi a ajouté que les incendies étaient, dans un premier temps, maîtrisés. Mais ils ont occasionnés des dégâts matériels au niveau des habitations. C’est ainsi que quatre maisons ont été partiellement endommagées, alors que deux autres ont été, complètement, ravagées. De même que plus de 400 hectares de couvert végétal dans la délégation de Fernana, ont été détruits.
A Kasserine, environ 1100 hectares ont été ravagés par les flammes.
En Algérie, les dégâts sont énormes, notamment sur le plan humain.
Aujourd’hui, mercredi 11 août 2021, le président algérien Abdel Majid a annoncé trois jours de deuil pour les 65 victimes , dont 28 militaires.
La relation entre les incendies et la hausse des températures
Adel Abidi a expliqué qu’il y a deux hypothèses derrière ces incendies : » ils peuvent être provoqués ou bien dus, tout simplement, à la hausse des températures, à cause du sirocco qui souffle sur le pays ».
De son côté, Olfa Guesmi, technicienne principale au service des prévisions de l’Institut national de la météorologie, a dans une précédente déclaration accordée à « JDD Tunisie », a expliqué que « les températures sur l’ensemble du pays varient entre 44 et 48 degrés. Béja a enregistré, hier, 48,8 degrés alors que le dernier record de température était de 47,8 en 1999. Jendouba a enregistré 49 degrés 48,2 en 1999.
Même les villes côtières ont enregistré de nouveaux records de chaleur. Ainsi, Tunis a enregistré 48 degrés hier et le deuxième record de 46,8 a été enregistré en 1999. A Bizerte, deux records ont été enregistrés hier, 46 degrés contre un précédent record de 45,4 en 1999. Au Sahel, les températures ont atteint hier 44 degrés à Monastir, alors que le dernier record a été enregistré en 2021 (40.6). »
Elle a ajouté que ces records de chaleur, jamais atteints depuis plus de 22 ans, ont été enregistrés, en raison des couches d’air saharien provenant du grand désert africain.
Une cinquantaine d’incendies « d’origine criminelle », attisés par un épisode de canicule, ont débuté lundi soir dans le nord de l’Algérie, notamment en Kabylie, selon le ministre algérien de l’intérieur, Kamel Beldjoud.
Notons qu’il s’agit des « wilayas « d’Ain Defla, Médéa, Bouira, Tizi-Ouzou, Mila, Constantine, Guelma, Souk Ahras, M’Sila et l’Ouest de Batna où les températures prévues dépasseront les 44 degrés et pourraient atteindre localement les 46/47 degrés, précise la même source, relevant que la validité du BMS (niveau orange) qui est en cours s’étalera jusqu’à jeudi à 21h00 au moins.
Les wilayas de Bejaia, Jijel, Skikda, Annaba et El Tarf qui sont également concernées par le phénomène, enregistreront des températures pouvant atteindre 40 degrés et dépasser localement les 45/47 degrés sur le Sud de ces wilayas selon l’agence de presse algérienne.