Google est-il réellement, le géant du numérique qui ne cède jamais et qui impose ses règles sur la toile ? La réalité de ce jeudi 21 janvier 2021, est venue démentir le mythe. Google et l’Alliance de la presse d’information générale (Apig), qui représente les quotidiens nationaux et régionaux français, ont conclu et signé un accord, qu’on peut qualifier d’historique, permettant la rémunération de la presse de l’Héxagone, en vertu du «droit voisin », similaire au droit d’auteur.
Jusqu’ici, le bras-de fer entre le géant du Net et l’Apig, s’est poursuivi pendant plus d’une année, sans résultats. Google ne voulant céder sous aucune pression et a maintenu son véto déclarant qu’il ne rémunérera pas les éditeurs de presse européens en France pour l’affichage d’extraits de leurs articles, photos et vidéos, mais ne les fera plus apparaître dans ses résultats sans leur accord, selon un responsable du groupe. Le géant américain du numérique a annoncé ces nouvelles règles pour la France qui s’appliqueront, à partir du mois prochain.
Des accords individuels
Une mesure qui permettra aux éditeurs français, d’être rémunérés si Google reprend leurs contenus sur les plateformes en ligne et autres agrégateurs.
Selon le communiqué publié par les deux signataires, la rémunération des éditeurs sera calculée individuellement et «basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l’information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle».
Cet accord « fixe le cadre dans lequel Google négociera des accords individuels de licence avec les membres » de l’APIG, expliquent les signataires. Il s’agira d’accords de licence qui « couvriront les droits voisins, et ouvriront en outre aux journaux l’accès à News Showcase ».
Ce nouvel espace a été créé par Google pendant les négociations pour accueillir des contenus entiers de médias dans un nouvel onglet de son moteur de recherche d’actualités. Les médias, qui seront rémunérés pour ces contenus, pourront y publier des articles ou des formats innovants. Les médias payants pourront, eux, y afficher certains articles rendus gratuits pour l’occasion.
La rémunération varie d’un éditeur à l’autre
Selon le communiqué, la rémunération des éditeurs sera calculée individuellement et « basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l’information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle ».
Les éditeurs de presse basés en Europe devront désormais décider individuellement si, en France, des extraits de leurs infos (textes, vidéos…), ou « snippets », et autres images miniatures (ou « thumbnails ») continueront d’apparaître à côté des liens renvoyant vers leurs sites. Et ce, tant dans les résultats de recherche que dans Google Actualités.
Pour les éditeurs qui accepteront, ces extraits s’afficheront sans qu’ils soient rémunérés par Google.
Pour ceux qui refusent, Google brandit l’épée de Damoclès : certes, les actualités de ces médias continueront à être référencées, Seulement, ils risquent de voir le trafic vers leurs sites diminuer voire chuter.
Et voilà, une autre menace qui ne va pas enchanter, les médias concernés.