La diaspora tuniso-américaine a envoyé, le 09 Octobre courant, une lettre aux membres du Congrès américain pour attirer leur attention sur « la campagne de diffamation menée aux États-Unis par le parti islamique religieux tunisien d’Ennahdha ».
Ils sont « un groupe de citoyens américains, membres de la diaspora tunisienne aux Etats-Unis qui représentons la majeure partie de notre diaspora qui est silencieuse depuis de nombreuses années » qui veulent faire entendre leur voix « pour informer nos décideurs et notre organisation de la politique étrangère des récents événements en Tunisie, en particulier avant votre éminente réunion du comité intitulée : examiner l’état de la démocratie et les prochaines étapes de la politique américaine, prévu le 14 octobre 2021 ».
Ils ont observé avec inquiétude « les activités de lobbying inquiétantes menées et financées par les islamistes tunisiens sur l’établissement de la politique étrangère des États-Unis ».
Selon eux, « la déclaration de l’état d’urgence par le président Kais Saied le 25 juillet 2021, la suspension du parlement et la destitution du Premier ministre étaient conformes aux dispositions de la constitution et bénéficient du soutien écrasant de plus de 80 % de la population selon aux sondages les plus récents. Les actions et les décrets du président ont évité un soulèvement social très probable en raison de l’échec du parlement et du gouvernement à répondre aux besoins de la population face à la pandémie de COVID 19 et à la situation économique désastreuse. Les hôpitaux étaient débordés à court d’EPI de base, de lits de soins intensifs et d’oxygène pour les dizaines de milliers de Tunisiens qui mouraient dans les rues attendant devant les hôpitaux et les dispensaires. La Tunisie avait le taux de mortalité COVID-19 le plus élevé d’Afrique, alors qu’avant l’Ennahdha, la Tunisie était considérée comme une destination médicale et sanitaire pour l’Afrique. Depuis le 25 juillet, grâce à l’implication et au soutien du président, plus de 5 millions de Tunisiens ont reçu au moins une dose de vaccin et plus de 2,9 millions sont complètement vaccinés début octobre.
Les Frères musulmans, se faisant passer pour la Tunisie sous la bannière du parti Ennahdha, ont ruiné l’économie tunisienne au cours des 10 dernières années. Le taux de chômage est de 35 à 40 %. Nous avons été témoins de 10 ans d’incompétence, de corruption et d’absence de toute vision cohérente capable d’élever les conditions de vie de base des Tunisiens. Le parti Ennahda a gaspillé des milliards de dollars empruntés au FMI et à d’autres agences sans s’attaquer aux problèmes socio-économiques et aux exigences fondamentales qui ont conduit au soulèvement initial, mais ils n’ont fait qu’exacerber ces conditions et plonger le pays dans une crise économique et sociale. En substance, les contribuables américains et le FMI ont financé la destruction des institutions publiques de l’État le plus moderne de la région. Le parti islamiste a fait de la Tunisie un « État défaillant » sur tous les fronts, troubles politiques, terrorisme, corruption endémique, état de droit affaibli, criminalité élevée, violence accrue contre les femmes, assassinats politiques, népotisme, incompétence, faillite nationale, effondrement économique. Après 10 ans, la Tunisie est devenue une plate-forme pour l’immigration illégale, le terrorisme, les passeurs et le blanchiment d’argent.
Nous voulons que vous sachiez qu’un très grand pourcentage de Tunisiens et d’Américains d’origine tunisienne soutiennent les actions du président tunisien et attendent avec impatience un nouveau plébiscite pour une nouvelle constitution introduisant un régime présidentiel avec séparation des pouvoirs dans une démocratie représentative.
Notre diaspora est impatiente de travailler en étroite collaboration avec vous pour empêcher l’effondrement de l’État le plus ouvert et le plus progressiste du monde arabe musulman. Nous demandons à la commission des affaires étrangères de soutenir la volonté du peuple tunisien et de soutenir le président dans ses efforts pour faire face à cette crise et apporter le développement économique nécessaire à la Tunisie. »