La Constitution tunisienne a fait l’objet de plusieurs communiqués publiés par des partis politiques et des déclarations des politiciens en Tunisie. Certains la critiquent et appellent à la modifier, d’autres exigent son respect.

Refus du changement de la Constitution

Dans un communiqué publié, ce vendredi 10 septembre 2021, le « courant démocrate » a appelé le président de la République à respecter la Constitution et a considéré que ni la Constitution ni le système politique ne sont derrière la crise politique, sociale et économique en Tunisie. mis ce sont plutôt les politiques corrompus qui ont dénaturé l’essence de la Constitution.

Il est à mentionner que le conseiller auprès de la présidence de la République, Walid Hajjem a annoncé que le plan de Kaïs Saïed inclut l’instauration d’un régime présidentiel, au cours de son passage sur la chaine Sky News Arabia.

communiqué du « courant démocrate »

De sa part, l’ancien secrétaire général du parti « le courant démocrate » Mohamed Abbou a exprimé sa position en notant dans un statut publié sur Facebook: L’objectif principal de l’activation de l’article 80 est la rupture avec le pouvoir des gangs et non le changement de la Constitution. »

Il a terminé son statut en indiquant  » Non au retour de la corruption en Tunisie, non aux fausses solutions et la révision de la Constitution en dehors de la Constitution »

Critique de la Constitution

D’autre part, selon la même source, Abbou a précisés qu’il est possible de faire un amendement des articles 3, 143 et 144 par un nouveau Parlement.

Rappelons que le 18 Juin 2021, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi a annoncé sur une chaine privée que le président de la République avait l’intention de demander le retour à la constitution de 1959, d’y introduire quelques modifications et de la proposer à un référendum.

Dans sa rencontre avec Lotfi Zitoun, Saied avait expliqué que  » la Constitution actuelle s’est avérée, par expérience, inadaptée, il y a des blocages au niveau des institutions constitutionnelles, et des cadenas au niveau de chaque article. »

Il est à mentionner que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé le président de la République, Kais Saied, à accélérer la nomination d’un chef de gouvernement et à proposer un référendum sur le système politique.

Vendredi 3 septembre 2021, Noureddine Tabboubi a confirmé, lors de déclarations accordées aux médias, que « le référendum est inévitable à ce stade, mais à condition qu’il soit précédé d’un référendum sur la manière de son adoption et sa forme ».