Le parti « Harak Al Irada » a estimé que le contenu de l’entretien téléphonique entre le président de la République Kaïs Saïed, et le secrétaire d’Etat américain porte atteinte à la souveraineté de l’Etat tunisien.
Les justifications avancées par Saïed reflètent la situation de blocage dans laquelle se trouvent les « autorités putschistes », a souligné le parti dans une déclaration rendue publique lundi.
Lors de son entretien téléphonique, dimanche avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, Saïed a assuré que la Constitution n’a pas été suspendue, précisant avoir décidé de suspendre les membres de l’Assemblée parlementaire de leurs fonctions jusqu’à la fin du péril auquel est exposé le pays.
Il a, en outre, affirmé que la préparation des prochaines étapes est engagée pour le passage de l’état exceptionnel à une situation de normalité.
Al Irada accuse le président de la République de nier la suspension de la Constitution et des activités de l’Assemblée parlementaire pour essayer de convaincre la partie américaine que le statu quo est constitutionnellement légal.
Il a précisé, dans ce sens, que le décret présidentiel n°117 prévoit la suspension de la Constitution et le gel de toutes les activités du Parlement.
Le parti a mis en garde contre l’aggravation de la situation du pays estimant que les justifications des autorités putschistes ne peuvent en aucun cas masquer la déviation du processus démocratique, l’ingérence dans le pouvoir judiciaire et la restriction des libertés.