L’homme d’affaires et ancien ministre Mehdi Ben Gharbia, député à l’Assemblée des représentants du peuple dont les activités ont été suspendues, a été auditionné, par les enquêteurs à la caserne de la Garde nationale d’El Aouina.
Son avocat, Ahmed Souab a fait savoir, samedi soir que son client a été emmené à une destination inconnue. Selon lui, Ben Gharbia est en état de garde à vue effective contraire à la loi.
Me Souab a indiqué que le domicile de Ben Gharbia a été perquisitionné sur ordre judiciaire par une brigade sécuritaire soulignant que le fils de l’homme d’affaires âgé de 5 ans été emmené à l’extérieur pour lui éviter un choc
Plus tard dans la soirée d’hier, le collectif de défense de Mehdi Ben Gharbia a annoncé que les avocats ont décidé de quitter le siège de la brigade centrale de recherches d’El Aouina, en signe de protestation contre l’état de détention illégale de leur client depuis 11h du matin et le début de l’opération de perquisition de son domicile.
Dans un communiqué publié par le collectif, il est indiqué que Ben Gharbia a été privé de son droit de bénéficier de la présence de ses avocats en violation claire et explicite du décret-loi de la profession d’avocat.
Il fait savoir que le député a été empêché de se faire accompagner de ses avocats aux perquisitions de son ancienne résidence et des bureaux de ses sociétés et à la deuxième perquisition de sa résidence, et qu’il est resté détenu et isolé de ses avocats qui, malgré leurs efforts tout au long de la journée pour le contacter n’ont pu le faire sans avoir pris connaissance d’une commission judiciaire à cet effet.
Après avoir examiné toutes ces violations et abus, l’équipe de défense a constaté que leur client : :
1- Est en détention illégale depuis 11 heures du matin jusqu’à maintenant.
2- Est privé de ses droits à la défense depuis le début de la première opération de perquisition à onze heures du matin.
3- Est ciblé au vu des méthodes inédites qui ont été utilisées et de la mobilisation de toutes les possibilités humaines et matérielles et de l’adoption de la méthode injustifiée de descente à son domicile.
4- Est toujours victime d’une campagne de calomnie et d’incitation, par la publication de ses données personnelles, et de l’étrange fuite de documents administratifs.