Tous les experts sont unanimes : l’économie tunisienne est à plat et les caisses de l’état sont vides. Un constat que la nouvelle cheffe du gouvernement Najla Bouden n’est pas censée ignorer, surtout après la sonnette d’alarme tirée par le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie. Elle a hérité d’une situation catastrophique et sait désormais à quoi s’en tenir pour tenter de boucler d’abord le budget de 2021 avant de s’attaquer à celui de 2022.
Son gouvernement a été accueilli avec beaucoup de soulagement par les institutions financières, en dépit d’une certaine réserve qui concerne sa durée. Les négociations avec le Fond monétaire international (FMI) qui devaient reprendre début Septembre dernier vont bientôt reprendre et l’on s’attend à ce qu’elles soient difficiles.
D’ailleurs la Directrice générale de cette Institution, Kristalina Georgieva, a donné le ton dans une déclaration à l’agence TAP. Elle a, en effet, annoncé que « la Tunisie a besoin de réformes économiquement ciblées et urgentes, afin de stabiliser l’économie et mettre les finances publiques sur une voie durable. L’objectif étant de créer un climat favorable à la création d’emplois et permettre une croissance plus durable.
Elle a expliqué que la FMI est « largement engagé sur le niveau technique et a fourni des capacités de développement pour soutenir les autorités tunisiennes, afin qu’on puisse travailler ensemble pour un programme-pays et sur l’amplification des actions prioritaires à même d’aider la Tunisie à faire face, entre autres, aux pressions fiscales comme nous le faisons avec d’autres pays. »
Sur un autre plan, Kristalina Georgieva affirme que « le FMI attend d’entendre les autorités tunisiennes concernant leurs priorités et concernant la politique économique, ce qui pourrait les amener à s’engager dans un programme de fonds. »
Il est à rappeler que les Assemblées annuelles des Conseils des gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) ont démarré, mercredi, sous le thème « Mettre fin à la pandémie : la voie vers une reprise inclusive. »
La Tunisie est représentée par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) à ces assemblées qui se déroulent, pour la deuxième fois consécutive, en format virtuel, en raison de la pandémie de Covid-19.
Ainsi, le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi devrait s’entretenir avec différents responsables lors de ces rencontres.