Les partis politiques qui soutiennent le président de la République Kais Saied s’organisent et donnent de la voix. Pour eux l’annonce des nouvelles mesures exceptionnelles et leur publication dans le JORT du 22 Septembre « constituent un point de rupture avec une décennie de chaos et de corruption et avec les choix de gouvernements successifs qui ont servi de vitrine aux barons de la mafia ».
Le groupe des six, formés la Tunisie En Avant, le mouvement Echaab, le Courant populaire, La Coalition pour la Tunisie, le mouvement Al Baath et le Parti Patriotique Démocratique Socialiste, appellent les forces progressistes à adhérer massivement au processus de rectification de la révolution qui s’est éloignée de ses objectifs et à combattre à la racine la corruption, la contrebande et le terrorisme qui sont à l’origine de la dislocation de l’Etat et du pillage des richesses nationales.
Ils ont tenu, hier, une réunion et décidé qu’elle reste ouverte pour accueillir les partis ayant les mêmes positions, a indiqué Abid Briki à l’agence TAP.
Le secrétaire général du parti Al Baath, Othman Belhaj Omar a indiqué, jeudi, dans une déclaration médiatique que la réunion hier des six partis s’inscrit dans le cadre de leurs positions communes à l’égard des mesures prises le 25 juillet par le président Saïed et celles du décret présidentiel 117, le 22 septembre dernier.
Les six partis considèrent que ces mesures sont venus répondre aux revendications réclamées une décennie durant, a-t-il rappelé, précisant que ces partis soutiennent les décisions du président mais demandent, en même temps, la formation d’un gouvernement dans les plus brefs délais pour traiter les dossiers urgents dont le dossier économique et financier et la situation sécuritaire.
Le 22 septembre dernier, le président Kais Saied a promulgué un décret présidentiel (n°2021-117) portant sur de nouvelles mesures exceptionnelles, dont le maintien de toutes les activités du parlement suspendues, le maintien de la levée de l’immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du parlement et aux députés.
Il a été également décidé, la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi. Le président Saïed se charge, dans le cadre de ce décret, de l’élaboration de projets de révisions relatives aux réformes politiques, avec le concours d’une commission dont l’organisation est fixée par décret présidentiel. Le 29 septembre, il a chargé Najla Bouden Romdhane.