Le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), le général Stephen J. Townsend a effectué une brève visite à Tunis où il a eu un entretien avec une délégation militaire de haut niveau au salon d’honneur de l’aéroport de l’Aouina. On rappelle que le ministère de la Défense nationale est sans titulaire depuis le 25 juillet, date de la révocation de l’ancien ministre dans le sillage du limogeage du chef du gouvernement.
Selon un communiqué du ministère de la Défense, l’entretien a porté sur le renforcement de la coopération entre la Tunisie et les Etats Unis dans les domaines de la formation, de la sécurisation des frontières et de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, selon la même source.
Cette rencontre a été également l’occasion d’évoquer le renforcement des capacités opérationnelles de l’institution militaire tunisienne dans les domaines de la formation, des renseignements et des exercices communs ; ainsi que la situation sécuritaire à l’échelle régionale, ajoute-t-on de même source.
Le général Townsend était arrivé de Tripoli au terme d’une courte visite dans la capitale libyenne où il a eu un entretien avec le chef du gouvernement d’union nationale libyen Abdelhamid Dbeibeh, en présence de l’ambassadeur américain et envoyé spécial en Libye Richard Norland, selon un communiqué du bureau des médias du gouvernement libyen.
Auparavant le chef de l’Africom était en Algérie, où il était en visite, lundi, pour rencontrer le Président Abdelmadjid Tebboune.
La visite dans les trois pays maghrébins est en lien avec les développements en Libye, surtout au moment où la solution politique connait des grincements avec le retrait de confiance du gouvernement Dbeibeh par l’assemblée des représentants basé à Tobrouk dans l’est libyen. Les élections générales prévues le 24 décembre prochain sont remises en question par des factions libyennes qui réclament le départ préalable des combattants et des mercenaires étrangers en Libye. Les Etats unis sont largement impliqués dans ce processus, alors que les groupes armés étrangers se trouvant en Libye et dont on demande le départ sont soit d’obédience russe ou turque.
L’Africom est une unité de combat du département américain de la Défense devenue opérationnelle en 2008. Basée à Stuttgart, en Allemagne, elle coordonne l’ensemble des activités militaires avec la totalité des pays africains, à l’exception de l’Égypte qui coopère avec le Commandement central.