Le mouvement Echaab demeure l’un des soutiens les plus indéfectibles du président de la République Kais Saied. Contrairement à son allié, le Courant démocrate, devenu l’un des critiques les plus virulents des mesures exceptionnelles prises par le chef de l’Etat qu’il qualifie de « coup d’état », le parti dirigé par Zouahier Maghzaoui, défend bec et ongles l’état d’exception.  Il a estimé, dimanche, que le décret présidentiel n° 117 daté du 22 septembre 2021 qui comporte des mesures pour la prochaine étape et consacre l’engagement du président de la République de ne pas revenir à la période d’avant le 25 juillet, constitue une étape importante sur la voie du processus de réforme annoncé à cette date.

Selon Echaab, ce processus est venu répondre aux revendications du peuple et des forces nationales parmi les partis, les organisations nationales et la société civile.

Et d’ajouter dans une déclaration publiée hier, que l’activation de l’article 80 de la Constitution et les mesures décidées dans ce sens, sont venues rectifier le processus de la révolution du 17 décembre et satisfaire les réclamations du peuple tunisien pour la dignité, l’emploi, la lutte contre la corruption et la dictature et la réalisation de l’équité entre les régions et les catégories sociales.

Echaab considère également que les forces nationales qui soutiennent le processus du 25 juillet parmi les partis, les organisations et les personnalités nationales sont partenaires dans l’établissement des priorités pour la prochaine étape à savoir l’amendement de la Constitution et de la loi électorale, le décret-loi portant organisation des partis et des associations et dans l’établissement d’un calendrier pour des élections législatives anticipées mettant un terme à l’état d’exception.

Les forces nationales qui soutiennent le processus de rectification, lit-on dans la déclaration, sont appelées à jouer un rôle politique pour en garantir la réussite et pour barrer la route à toutes les tentatives de destruction et au retour vers le système de corruption grâce à l’alliance entre islam politique, corrompus, contrebandiers et terroristes.

Le mouvement Echaab a déploré dans ce contexte les politiques et les orientations mises en œuvre depuis 2011, consacrant, selon lui, la corruption financière et politique, le démantèlement de l’État et de ses institutions et l’accumulation des dettes en hypothéquant les ressources des générations futures.

Echaab a réitéré son opposition à toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, pointant du doigt certains partis et acteurs politiques qui ont recours aux chancelleries et aux organisations internationales pour les inciter à affamer le peuple et à saper son économie.

Avec TAP