L’année scolaire et universitaire 2020-2021 est particulièrement tourmentée par plusieurs décisions dues à la propagation du coronavirus. Les élèves, les lycéens, et les étudiants ont été lourdement affectés par la situation sanitaire. Le corps enseignant est exposé. Il faut dire on n’arrive plus à tenir le bout du fil en raison du contexte actuel que nous traversons !

Le ministre de l’Education M. Fathi Slaouti a fait savoir il y a peu lors d’une audition à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que la possibilité d’annuler le système d’enseignement par groupe est envisageable dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire. « Cette décision peut avoir lieu au cas où la situation épidémiologique connaîtra une diminution progressive » a-t-il déclaré.

Tollé et interrogations

Le ministre a en outre souligné que cette proposition ne peut être mise en œuvre qu’après la consultation du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus et s’il y’ aura diminution de propagation du virus.

« Cette décision a été mise sur la table de discussions après avoir recensé un faible taux de contamination par le virus dans une population d’enfants âgés de moins de 15 ans. Ce taux est estimé à 3%. » a-t-il ajouté

Cette proposition a provoqué un tollé auprès des parents d’élèves qui s’inquiètent pour la santé de leurs enfants. Elle a également suscité plusieurs interrogations auprès des syndicalistes.

Le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lasaad Yacoubi, a déclaré sur les ondes d’IFM que l’annulation du système d’enseignement par groupe dans les établissements scolaires n’est guère concevable vu la situation sanitaire actuel et la flambée du virus : « On peut prendre cette décision que si le virus cesse de se propager » a-t-il souligné, en insinuant que ce n’est pas le cas.

Dans cette optique, le membre du bureau du syndicat général de l’enseignement secondaire, Nabil Hamrouni, a manifesté son désaccord avec la proposition du ministre de l’Education. Il a fait valoir que le retour à l’enseignement de manière ordinaire est une décision non étudiée. Al’entendre, le nombre de cas de contamination par Covid-19 a chuté seulement en raison de la diminution du nombre de tests effectués qui a baissé de 10 mille tests par jour à 4 mille .

De son côté, le responsable de la Communication auprès du ministère de l’Education, Mohamed Haj Taieb, a affirmé à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), que ce genre de décision revient au Comité scientifique de lutte contre le coronavirus.

Cette décision reste donc tributaire de la propagation du virus. Les jours qui viennent nous le diront.

Linda Megdiche