L’Iran pourrait perdre… mais Israël ne gagnera pas
La neuvième vague d’attaques de drones iraniens contre des sites en Palestine occupée s’est poursuivie hier soir. Selon les médias iraniens, de nombreux bâtiments ont subi d’importants dégâts.
Il semble peu probable que cette confrontation militaire s’arrête prochainement, surtout face à l’arrogance israélienne. Hier encore, Israël a ciblé le bâtiment de la télévision iranienne. Netanyahou, qui orchestre des massacres à Gaza depuis près de deux ans, ne vise pas uniquement à affaiblir militairement l’Iran, mais cherche à renverser son régime pour le remplacer par un pouvoir entièrement aligné sur Israël, à l’image de ce qui est arrivé avec Bachar al-Assad et le régime baathiste en Syrie.
C’est une lecture que la direction iranienne a bien comprise. C’est pourquoi elle a opté pour une confrontation directe avec Israël, en réponse à l’assassinat de ses hauts responsables militaires, de cadres du Hezbollah, et à la chute de son allié syrien.
L’Iran sait que si elle ne réagit pas, elle risque de perdre d’abord sur le plan intérieur, en aggravant les divisions internes. Elle comprend aussi qu’Israël, soutenue par Washington, a pour objectif stratégique de neutraliser toute puissance militaire régionale susceptible un jour de représenter une menace pour l’État hébreu.
Après le démantèlement des armées irakienne et syrienne, c’est au tour de l’Iran. D’autres pays arabes suivront, dans le cadre d’un projet de domination totale du Proche-Orient par le régime sioniste.
Aujourd’hui, Netanyahou entraîne le monde dans une guerre dévastatrice. Et même si l’Iran perdait la bataille, Israël n’en sortirait pas victorieuse pour autant.
Israël est un État composite et artificiel, dont la population aspire avant tout à la paix. Cette quête de tranquillité est essentielle pour qu’ »Eretz Israël », la « Terre promise », reste une destination attrayante pour ce que la narration sioniste appelle « le peuple juif ». Or, dans un climat de guerre, Israël ne pourra plus jouer ce rôle. La société israélienne craint la guerre, et le militarisme obsessionnel de Netanyahou constitue un danger… y compris pour Israël elle-même.
