La Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK Tunisie) a apporté, dans un communiqué publié dans la soirée du lundi 18 janvier 2021, des clarifications au sujet des accusations de corruption contre le ministre proposé de l’Emploi et de la formation professionnelle, Youssef Fennira.

L’AHK a précisé qu’elle «n’a pas été impliquée ou entendue dans le cadre des documents ou des rapports  circulant sur les réseaux sociaux et mettant, en certains points, en cause la crédibilité de l’institution et de son ancien directeur général du département CORP (centre d’orientation et de reconversion professionnelle)», tout en indiquant que ces documents «contiennent des contrevérités »

Exprimant sa «stupeur» et sa «consternation», la chambre a également fait savoir qu’elle est une organisation à but non lucratif financée par l’Etat allemand, soulignant qu’aucune personne physique n’y détient une participation financière.

Elle a également fait remarquer que le CORP est un département de l’AHK Tunisie sans identité juridique financé par la coopération technique allemande et le ministère allemand de la coopération internationale, ajoutant qu’aucune personne n’y détient une participation financière.

Procédures strictes et contrôlées

La chambre a d’autre part précisé qu’avant sa prise de fonctions en tant que Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI), Youssef Fennira était un salarié d’AHK Tunisie, où il a exercé la fonction de chef de projet et par la suite de directeur du département CORP.

Elle a par ailleurs indiqué que «les projets de l’AHK Tunisie en relation avec l’ANETI, notamment à travers le CORP, sont entièrement financés par la coopération technique allemande».

L’AHK a aussi souligné que « le choix des prestataires de services dans le cadre des projets effectués se fait à travers des procédures strictes et contrôlées régulièrement par des audits», tout en signalant que la convention relative à la coopération avec l’ANETI a été signée en septembre 2018, soit avant la nomination de Youssef Fennira à la tête de l’ANETI.

Pour rappel, le président de la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, avait annoncé, le 17 janvier courant, que des soupçons de corruption pèsent sur le ministre proposé de l’Emploi.

Selon lui, Youssef Fennira « a été démis de ses fonctions de directeur général de l’ANETI suite à un soupçon de conflit d’intérêts dans le cadre duquel il aurait attribué un marché à l’un de ses proches».